Les travailleurs frontaliers belges vont-ils enfin obtenir les 48 jours de télétravail dont on leur parle depuis des années? (Photo: Shutterstock)

Les travailleurs frontaliers belges vont-ils enfin obtenir les 48 jours de télétravail dont on leur parle depuis des années? (Photo: Shutterstock)

Alors que les travailleurs frontaliers belges n’ont pas encore eu l’occasion de tester les 34 jours de télétravail annoncés l’été dernier, ils pourraient bien se retrouver très bientôt avec un total de 48 jours. Une volonté commune d’y parvenir semble présente au sein des deux gouvernements.

Mai 2019. Le Premier ministre, (DP), et son homologue belge de l’époque, Charles Michel (MR), communiquaient en chœur sur un accord visant à faire passer l’immunité fiscale des travailleurs frontaliers belges exerçant au Luxembourg de 24 à 48 jours par an. Un accord qui n’est jamais devenu réalité par la suite.

«Si les ministres y étaient assez favorables, les administrations ont pas mal freiné. Celle des finances, en Belgique, trouvait que c’était une perte de souveraineté…», explique Benoît Piedboeuf, président du groupe MR à la Chambre et bourgmestre de la commune de Tintigny, en province du Luxembourg. Tout cela débouchant finalement, l’été dernier, lors du sommet Gäichel, sur un allongement fixé à mi-chemin, .

Mais cela pourrait bien changer prochainement. Et ce alors qu’avec le télétravail illimité actuellement en cours entre les deux États (), personne n’a encore eu la possibilité d’entamer son quota de 34 jours. En effet, le parti du ministre des Finances belge (le CD&V, les chrétiens-démocrates flamands) est à la manœuvre derrière une proposition de résolution visant «à monter à 48 jours le télétravail autorisé avec les pays voisins», explique un Benoît Piedboeuf qui l’a cosignée. Il envisage clairement de voir Vincent Van Peteghem, le ministre des Finances en question, débarquer avec cette mesure sous le bras lors du prochain sommet Gäichel qui réunira Luxembourg et Belgique dans quelques mois. «Qui plus est, le conseil du Benelux a déjà validé à l’unanimité une telle résolution», continue-t-il. «Avec le Covid, les mentalités ont évolué et tout le monde s’est rendu compte de la pertinence du télétravail. Même au sein de l’Administration des finances…»

1 jour par semaine, le souhait du gouvernement

48 jours de télétravail par an? Le calcul est vite effectué, cela représente grosso modo un jour par semaine. Soit exactement ce qu’a dans la tête l’actuel gouvernement luxembourgeois. «Nous pensons que pour ceux qui peuvent y avoir recours, un jour de télétravail par semaine serait parfait», confirmait d’ailleurs dans le dernier numéro de Paperjam la ministre à la Grande Région,  (DP).

Pour en savoir davantage sur le télétravail des frontaliers, rendez-vous dans le dossier «Enjeux Grande Région» présent dans .