Dans l’alignement des pavillons de la Russie et de la Belgique, celui du Luxembourg a trouvé une place enviable. (Photo: SIP)

Dans l’alignement des pavillons de la Russie et de la Belgique, celui du Luxembourg a trouvé une place enviable. (Photo: SIP)

Dans l’immense Dubaï World Trade Center, le pavillon luxembourgeois du salon Arab Health n’est certes pas le plus grand. Mais les six entreprises présentes ne laissent pas indifférent.

Le domaine de la santé et des soins connaît un développement exponentiel. Pour les professionnels du secteur, deux rendez-vous sont incontournables. Tout d’abord le salon de Düsseldorf, le plus important au monde. , porte d’entrée vers les marchés du Moyen-Orient et de l’Orient, qui compte plus de 4.250 exposants venus de 159 pays.

Dans l’alignement des pavillons de la Russie et de la Belgique, celui du Luxembourg a trouvé une place enviable. Le fruit d’un travail de longue haleine. «Un an à l’avance, on sonde les entreprises du secteur pour savoir s’il y a un intérêt ou pas», explique Paul Kuffer, du service international des foires du ministère de l’Économie. «Si on en a assez, on peut se lancer dans l’organisation et réserver un emplacement.» Cette fois, elles sont six. Ce qui est plus que satisfaisant «alors que nous en avions, comparativement, dix pour Düsseldorf, qui est plus près de Luxembourg».

Si les entreprises apportent une contribution financière, le principal de la facture est à la charge du ministère et de la Chambre de commerce. Pour quel montant? «On ne peut le révéler», commente sobrement Paul Kuffer.

Là n’est pas le plus important, car le salon Arab Health est tout simplement incontournable. «Nous avons en effet cette chance au Luxembourg qu’on nous aide ainsi à être présents ici. Au niveau de la simple logistique, c’est déjà une aide précieuse», explique Philippe Lardenais, global sales manager chez Rotarex.

C’est en outre «une très belle ambiance de travail, c’est comme une petite famille», relève pour sa part Alexey Platonenko, CEO d’Aimediq, qui propose du matériel innovant pour des traitements par hypoxie. «C’est important d’avoir ce support pour développer notre business. On peut évidemment trouver ici de nouveaux clients, mais aussi des distributeurs. Ce qui pour nous est vraiment déterminant.»

Être en prise avec le marché

Évidemment, ce salon est l’occasion de nouer des contacts. «Mais on n’y travaille plus comme par le passé, en exposant simplement son matériel et en restant debout sur son stand», explique Paul Kuffer. «La plupart des entreprises présentes prévoient des rendez-vous six mois à l’avance. Plutôt que de courir le monde pour voir leurs clients, ils se donnent rendez-vous ici.»

Mais des contrats s’y signent aussi, régulièrement, même pour des entreprises nouvellement venues. «Pour ma part, c’est aussi l’occasion de voir l’état du marché, de rester en contact avec lui», commente encore Philippe Lardenais. «Ici, nous sommes en prise directe avec le milieu, les clients, les concurrents… Le succès de nos produits, on le doit aux clients.»

Nouvelles technologies et prototypes

Le marketing n’est jamais bien loin non plus. Tout comme au salon de l’auto, le salon Arab Health est l’occasion de mettre en avant des technologies nouvelles et des prototypes, qui doivent répondre à des normes de plus en plus strictes. À ce titre, le Luxembourg se démarque et propose quelques innovations qui reçoivent les éloges des professionnels du monde entier qui sont de passage.

ExoAtlet, à ce titre, fait partie de celles qui se distinguent. La spin-off de l’université d’État de Moscou, devenue start-up luxembourgeoise depuis qu’elle a été repérée par Luxinnovation, développe des exosquelettes qui entrent dans le cadre de la revalidation de personnes qui ont perdu l’usage de leurs membres inférieurs. Les démonstrations des équipements ne laissent que rarement indifférent.

«Mais ce n’est pas que cela», explique Dilma Abulaev, son business development officer. «On voit nos produits entrer dans une logique globale de revalidation. Nous proposons donc de la technologie, du support, mais on veut aussi maintenant aller vers les services.» Ce sera par le biais du concept ExoGym, des salles de petite taille, installées dans des galeries commerciales par exemple, qui permettront de poursuivre une revalidation dans un cadre plus sympathique qu’un hôpital. «Et où les gens pourront se rencontrer, échanger, se soutenir», dit-on encore chez ExoAtlet.

Un projet pilote a été lancé en Russie. L’ambition est d’en développer un second, à Luxembourg-ville cette fois.

Un robinet connecté au cloud

Autre petit bijou technologique: un nouveau robinet conçu par Rotarex. Électronique, il peut être connecté au cloud. Il est un nouvel exemple, bientôt commercialisé, de la digitalisation des équipements médicaux. «Cela va offrir plus de possibilités de gestion, et d’éventuelles économies à nos clients, à qui nous proposons évidemment des formations», explique Philippe Lardenais. Une technologie conçue intégralement au Luxembourg, où le service Recherche & Développement de Rotarex ne cesse de se développer.