Une réduction de taxation de 25 à 45% est possible en Belgique à ceux qui donnent à trois formes de start-up. Le nombre de particuliers qui ont donné a presque doublé. (Photo: Shutterstock)

Une réduction de taxation de 25 à 45% est possible en Belgique à ceux qui donnent à trois formes de start-up. Le nombre de particuliers qui ont donné a presque doublé. (Photo: Shutterstock)

Les positifs verront dans les dernières statistiques une hausse spectaculaire du nombre d'investisseurs dans le tax shelter belge en faveur des start-ups. Les pessimistes que leurs dons moyens ont diminué de 30%.

Le tax shelter belge est l'exemple parfait de cette vieille image de la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine selon comment on la regarde.

Dans les statistiques publiées par le vice-Premier ministre belge et ministre des Finances, Alexander de Croo, le nombre de particuliers qui ont donné à une start-up ou une PME  pour bénéficier de l'avantage fiscal a presque doublé en un an. Il est passé de 6.558 en 2017 à 11.292 l'an dernier.

Près de 40 millions d'euros l'an dernier

Mais le montant des dons n'est passé que de 33,1 millions d'euros à 39,6 millions d'euros. Autrement dit, le don moyen a baissé, passant de 5.047 à 3.506 euros par foyer fiscal. 

5.432 personnes ont donné à une start-up pour déduire 45% de leur facture fiscale et 5.860 à une PME pour obtenir un rabais fiscal de 30%.

«Le tax shelter pour les start-ups est un bel instrument pour soutenir l’essor des start-ups belges. C’est un win-win. Les jeunes entreprises ont plus de marge de manœuvre financière pour lancer et développer leur start-up, et pour les investisseurs, c’est un investissement intéressant»,  

Le scale-up aussi concerné

Le ministre ne dit pas comment ont été accueillies les dernières modifications, nées en 2017, comme l'extension du tax shelter aux plates-formes de crowdfunding ou le tax shelter pour scale up de 25%, que des investisseurs peuvent investir dans des start-ups en croissance de 4 à 10 ans d'existence, qui comptent au moins 10 collaborateurs et affichent une croissance de 10% de leur chiffre d’affaires et/ou de l’emploi au cours des deux dernières années.

Les particuliers ne peuvent donner que jusqu'à 100.000 euros et les start-ups ne peuvent pas recevoir plus de 250.000 euros.

Au Luxembourg, les start-ups ont longtemps discuté avec le ministère des Finances de l'opportunité d'avoir un tax shelter du même type, voire dans un fonds d'investissement dédié aux start-ups. Sans succès pour l'instant.