Le scrutin du printemps 2019 affiche un taux de participation de 50,66% au niveau européen, soit 8 points de plus qu’en 2014.

Le Parlement européen a communiqué, mardi, les  issus du scrutin du 26 mai dernier qui avait abouti à une  de l’hémicycle strasbourgeois. Il a attendu pour cela la publication des résultats de la commission électorale britannique la semaine dernière.

Avec un taux de participation de 50,66% au niveau européen, le scrutin du mois de mai dernier – la date pouvant varier selon le jour traditionnel de vote des 28 États membres – est celui qui a attiré le plus de votants depuis les élections européennes de 1994, avec une «hausse spectaculaire» de 8,06 points de pourcentage par rapport à 2014, indique le Parlement européen (voir graphique ci-dessus).

La tendance varie toutefois selon les pays. Si les électeurs ont été significativement plus nombreux à se mobiliser en Pologne, en Roumanie, en Espagne, en Autriche, en Hongrie et en Allemagne, ils ont été un peu moins assidus qu’auparavant au Luxembourg, en Belgique, en Irlande, en Italie, en Grèce, au Portugal, à Malte et en Bulgarie, même si cette diminution du taux de participation reste de l’ordre de moins de 3 points. «Malgré l’augmentation moyenne de la participation, de grandes différences subsistent entre les États membres, allant de 88,47% en Belgique à 22,74% en Slovaquie», note le Parlement européen. Sachant que la Belgique comme le Luxembourg pratiquent encore le vote obligatoire.

Fait notable: les jeunes ont davantage voté en mai dernier qu’il y a cinq ans. Ainsi, 42% des moins de 25 ans  (+14 points de pourcentage) et 47% des 25-39 ans (+12 points) se sont déplacés. Ils s’approchent ainsi sensiblement de la participation toujours supérieure des 55 ans et plus (54%, +3 points).

«La raison la plus courante pour laquelle les Européens se sont rendus aux urnes est parce qu’ils ont estimé que c’était leur devoir en tant que citoyen (52%)», résume le Parlement européen. «Parmi les autres raisons principales figurent le fait que certains vont toujours voter (35%), que l’électeur est en faveur de l’UE (25%), pour soutenir le parti politique dont le citoyen se sent proche (22%) et parce que voter aux élections peut ‘faire changer les choses’ (18%).»

Certaines thématiques ont également poussé les électeurs à glisser leur bulletin dans l’urne: l’économie et la croissance (44%), la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement (37%), la promotion des droits de l’Homme et de la démocratie (37%), la manière dont l’UE devrait fonctionner à l’avenir (36%) et l’immigration (34%). Mais aussi la protection sociale des citoyens de l’UE (29%), la lutte contre le terrorisme (26%), la lutte contre le chômage des jeunes (25%) ainsi que la politique de sécurité et de défense (25%), la protection des frontières extérieures (21%), la protection des consommateurs et la sécurité alimentaire (20%) ou encore la protection des données personnelles (12%).