La réunion du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, l’organe de fixation des taux, qui s’est tenue ce jeudi 25 janvier, s’est déroulée en grande partie selon les procédures habituelles. Les membres du conseil ont maintenu leur engagement à l’égard de l’objectif d’inflation à moyen terme de 2% dans la zone euro, ce qui par la décision de maintenir les taux inchangés pour la troisième fois consécutive, une décision qui était largement anticipée.
Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, a déclaré que le maintien des taux directeurs à leur niveau actuel – qui est le plus élevé depuis deux décennies – constitue un élément crucial de la stratégie de la BCE pour atteindre l’objectif d’inflation. Lors d’une conférence de presse, elle a souligné l’importance de cette décision dans le contexte économique actuel, en insistant sur la nécessité d’équilibrer la croissance économique et la maîtrise de l’inflation.
Mme Lagarde a déclaré que la décision du conseil des gouverneurs de maintenir inchangés les trois taux d’intérêt directeurs de la BCE était fondée sur des informations confirmant leur évaluation antérieure des perspectives d’inflation à moyen terme. Malgré un effet de base à la hausse sur l’inflation globale dû aux prix de l’énergie, la tendance sous-jacente de l’inflation continue de baisser. La BCE a noté que les hausses de taux d’intérêt passées se transmettent efficacement aux conditions de financement, qui à leur tour freinent la demande et contribuent à réduire l’inflation.
Mme Lagarde et le Conseil ont exprimé leur détermination à faire en sorte que l’inflation revienne à l’objectif de 2% en temps voulu. Les décisions futures du Conseil viseront à maintenir les taux directeurs à des niveaux suffisamment restrictifs aussi longtemps que nécessaire pour atteindre l’objectif d’inflation, indique le communiqué de presse publié à la suite de la décision.
La BCE continuera d’adopter une approche fondée sur les données pour déterminer le niveau et la durée appropriés de la restriction, a déclaré Mme Lagarde. Comme par le passé, Christine Lagarde a rappelé que les décisions relatives aux taux d’intérêt seront fondées sur des évaluations des perspectives d’inflation, en tenant compte des données économiques et financières entrantes, de la dynamique de l’inflation sous-jacente et de la force de la transmission de la politique monétaire.
En ce qui concerne les taux spécifiques, les taux d’intérêt des opérations principales de refinancement, de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt resteront inchangés à 4,50%, 4,75% et 4,00% respectivement.
Le portefeuille du Programme d'achat d'actifs (APP) devrait diminuer à un rythme mesuré et prévisible, l'Eurosystème cessant de réinvestir les paiements en principal des titres arrivant à échéance. En ce qui concerne le programme d'achat d'urgence en cas de pandémie (PEPP), la BCE a l'intention de continuer à réinvestir les paiements en principal des titres arrivant à échéance achetés dans le cadre du programme au cours du premier semestre 2024. Toutefois, au cours du second semestre, le Conseil prévoit de réduire le portefeuille PEPP de 7,5 milliards d'euros par mois en moyenne, avec l'intention d'arrêter les réinvestissements dans le cadre du PEPP d'ici la fin de 2024.»
En outre, la BCE fera preuve de souplesse dans le réinvestissement des rachats dus dans le portefeuille PEPP, afin de contrer les risques liés à la pandémie qui pourraient affecter le mécanisme de transmission de la politique monétaire.
La prochaine réunion de la BCE consacrée à la définition de la politique monétaire est prévue pour le 7 mars.
Cet article a été rédigé par en anglais, traduit et édité par Paperjam en français.