La CSSF constate un cinquième mois d’affilée de décollecte pour l’industrie des fonds. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne/archives)

La CSSF constate un cinquième mois d’affilée de décollecte pour l’industrie des fonds. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne/archives)

Les actifs sous gestion de l’industrie des fonds luxembourgeoise accusent un nouveau recul en mai. Depuis le début de l’année, ce sont 491,636 milliards qui se sont évaporés.

Au 31 mai, selon les chiffres de la CSSF, l’actif net total des OPC, des fonds d’investissement spécialisés (FIS) et des sicar s’élève à 5.367,849 milliards d’euros. Sur un mois, la baisse est de 1,99%. Sur 12 mois, la progression n’est plus que de 0,66%. Tous les gains réalisés depuis un an ont ainsi quasiment disparu.

La variation nette de 109,255 milliards de ce mois de mai est due aux effets de marché qui ont coûté 91,909 milliards et à une décollecte qui a atteint 17,346 milliards. C’est le cinquième mois consécutif de décollecte nette. Sur cette période, ce sont 79,519 milliards qui ont donc disparu des caisses. Pour rappel, depuis mars 2020 et sa décollecte de 128,179 milliards, l’industrie avait su générer une collecte nette d’actifs.

C’est la collecte nette d’actif qui sert de baromètre pour l’attractivité du secteur luxembourgeois des fonds. L’actuelle spirale négative qui s’installe commence à être préoccupante.

«L’activité des marchés financiers a été affaiblie par la persistance des tensions inflationnistes, la poursuite de la crise ukrainienne, la politique de fermeture de la Chine et son impact sur les chaînes d’approvisionnement», détaille la CSSF.

En mai, les catégories d’OPC d’actions ont enregistré un investissement net de capitaux négatifs, principalement dus à des sorties de capitaux dans les catégories d’OPC d’actions européennes et américaines. Seule la catégorie action Amérique latine a produit une performance positive (+2,18%). La catégorie des OPC actions japonaises, sur la base des résultats positifs des entreprises, a enregistré une performance légèrement positive qui a été compensée par la dépréciation du yen par rapport à l’euro pour terminer à 0%.

Sur les marchés obligataires, «bien que les chiffres de l’inflation soient restés élevés et que l’orientation des politiques monétaires soit devenue relativement belliqueuse des deux côtés de l’Atlantique, nous avons pu observer en mai une certaine divergence dans l’évolution des rendements: poursuite de la hausse en Europe, baisse aux États-Unis», constate la CSSF.

En mai, les catégories d’OPC à revenu fixe ont enregistré un investissement net de capitaux globalement négatif. C’est la catégorie des obligations des marchés mondiaux qui a enregistré les flux sortants les plus importants.

Fin mai, sur la Place, on comptait 3.443 OPC, contre 3.454 le mois précédent. Au total, 2.256 entités ont adopté une structure parapluie représentant 13.205 compartiments. Si l’on ajoute à ce chiffre les 1.187 entités ayant une structure OPC traditionnelle, ce sont au total 14.392 unités de fonds qui étaient actives sur la place financière.