La maison Tapis Hertz annonce ce samedi dans un communiqué de presse avoir décidé de quitter la Grand-Rue «et reconfigure son activité pour maintenir la pérennité de l’enseigne familiale».
Celle qui figure parmi les enseignes historiques du commerce en centre-ville va baisser le rideau le 15 novembre prochain, après 73 ans de présence dans la Grand-Rue, tout d’abord au n°9, puis au n°34, avant d’intégrer en 1981 le bâtiment au coin de la rue des Capucins.
«Il y a des décisions plus faciles à prendre que celle de quitter un lieu dont l’histoire vous a accompagné tout au long de votre vie, et ce depuis votre enfance», déclare dans le communiqué Nathalie Aach, gérante de Tapis Hertz et descendante des fondateurs de la maison familiale spécialisée en linge de maison, nappes, éponges, rideaux, décoration et tapis.

En octobre 2013 , Danielle et Guy Aach ont pris leur retraite après 55 ans de maison. Ici aux côtés de leur fille Nathalie. (Photo: Tapis Hertz)
La décision prise «par volonté de garantir la viabilité de l’enseigne sur le long terme et pour s’adapter à un environnement changeant» l’a été au moment de devoir renouveler le bail de location. Et pour des raisons indépendantes du prix de location.
«Les habitudes de consommation, le succès des ventes sur internet, le manque d’emplacements de parking, mais également un modèle de commerce multimarque et de détail devenant désuet en centre-ville, à part peut-être les concept stores, nous ont menés à reconsidérer notre stratégie d’entreprise et de concentrer nos activités sur les deux points de vente qui nous permettent aujourd’hui de répondre à cette nouvelle demande», explique Nathalie Aach.
Les efforts sur la Belle Étoile et Helfent-Bertrange
Le futur de l’entreprise créée en 1946 s’écrira donc dans les deux autres pointes de vente: au 1er étage de la Belle Étoile pour l’un et à Helfent-Bertrange pour l’autre. Le premier proposera «un choix augmenté» et le second «agrandira son offre en tapis de qualité et accueillera le département ‘rideaux’ dans un cadre qui sera remis à neuf.»
Sur les 23 salariés, 13 étaient occupés à la Grand-Rue. «Certains partent en retraite, d’autres sont affectés aux deux autres points de vente, il y a aussi des contrats qui touchent à leur fin et qui ne sont pas renouvelés. Trois personnes devront malheureusement être licenciées», précise Tapis Hertz.
Une fermeture tout aussi symptomatique que stratégique. Symptomatique, car elle reflète les enjeux du commerce en centre-ville. Stratégique, car elle reflète le besoin pour les enseignes indépendantes et multimarques de se renouveler.