La Fédération chrétienne du personnel des transports (Syprolux) n’y va pas au rythme d’un tortillard rempli de frontaliers français entre Thionville et Bettembourg lorsqu’il s’agit de critiquer la gratuité à venir des transports publics au Luxembourg. Sa présidente, Mylène Bianchy, a appuyé des deux jambes sur le frein pour que la gratuité ne commence pas le 1er mars.
Comment la question de la tarification de ceux qui passent la frontière sera-t-elle réglée? Est-ce que les frontaliers ne vont pas essayer de bénéficier de la gratuité totale en venant se garer au Luxembourg, où il n’y a pas de Park & Ride de ce côté de la frontière? Comment vont réagir les contrôleurs quand un client se comportera mal? Un ticket ne pourra plus être vendu à bord. Le train devra s’arrêter jusqu’à ce que la police arrive. Est-ce qu’il y aura assez de matériel, au 1er mars, pour transporter plus de clients, ou bien les conducteurs devront-ils conduire des trains trop remplis? Sachant que des clients pourront s’offrir un abonnement de première classe à 660 euros à l’année, auront-ils droit à un bus de substitution de première classe? Ce ne sont que quelques-unes des questions que se posent les personnels des transports, selon nos confrères de RTL.
Dès l’annonce du ministre de la Mobilité, alors ministre des Transports, , le syndicat s’était interrogé sur l’avenir des contrôleurs dans un univers où les transports seraient gratuits.