Selon Sven Clement, la mise à jour de l’application CovidCheck est simple à mettre en place. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/archives)

Selon Sven Clement, la mise à jour de l’application CovidCheck est simple à mettre en place. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/archives)

Alors que de faux certificats CovidCheck prolifèrent, plusieurs députés, dont Sven Clement, demandent une mise à jour rapide de l’application. Ce que le ministre en charge de la Digitalisation devrait annoncer, ce mardi, en commission de la Chambre.

Mickey Mouse,  Adolf Hitler… Voilà quelques-uns des noms fantaisistes qui sont liés à des QR codes pour disposer d’un CovidCheck faussement valide. Ce sont en réalité de «vrais» faux. Ainsi, en ce qui concerne le premier type, le QR code est initialement réel, mais lié à une identité factice (par exemple, Bob l’Éponge, ndlr): il a été généré via une personne en ordre pour l’obtenir, puis multiplié pour être ensuite vendu avec un nom fantaisiste. D’autres faux sont générés par des praticiens de santé malveillants qui encodent de fausses données de santé pour de vrais patients. Ces seconds sont plus complexes à détecter, mais des investigations de la police judiciaire sont en cours.


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Des «faux» qui s’échangent sur internet, notamment via Telegram. «Mais aussi via de simples groupes que l’on trouve très facilement», explique le député du Piratepartei , qui a été un des premiers à tirer la sonnette d’alarme. 

Et qui comprend de moins en moins l’attentisme du gouvernement. La ministre de la Santé a reconnu l’existence du problème la semaine passée, avant que celui-ci ne soit évoqué en commission de la Chambre. Et à nouveau mis en avant vendredi dans le cadre de la conférence de presse qui a suivi la tenue du conseil de gouvernement. «Mais rien n’est fait», peste le député. «Or, ces certificats sont non seulement faux, mais aussi frauduleux. Sans oublier, évidemment, que cela met en péril la santé publique.»

Pas de problème avec le GDPR

Il demande donc une mise à jour rapide de l’application de contrôle CovidCheck, «qui est facile à mettre en place, contrairement à ce qu’on laisse croire. Il suffit d’inclure dans une liste les QR codes repérés et connus comme faux. Chaque QR code étant lié à un identifiant unique, il n’y a pas de problème par rapport au GDPR.»

Sven Clement ne compte relâcher ni la pression, ni sa vigilance. «J’ai récemment dénoncé à la police un cas qui circulait sur les réseaux sociaux, une personne proposant un faux CovidCheck. Je pense que chacun doit faire pareil. C’est une question de civisme.» Cette semaine encore, il attend que le gouvernement prenne ses responsabilités «et fasse le nécessaire pour mettre cette application à jour. Sans cela, je vais continuer à revenir à la charge. Je suis un peu lassé qu’on nous dise tout et n’importe quoi. C’est comme pour la carte d’identité. On nous serine qu’un cafetier ne peut pas la demander pour le CovidCheck. Par contre, pour vérifier l’âge d’un client et savoir s’il peut consommer de l’alcool, oui.»

Mickey Mouse bientôt en rouge

Bonne nouvelle: selon les dernières informations recueillies par Paperjam auprès du ministre de la Digitalisation, une mise à jour aura bientôt lieu, mettant au ban les QR codes reconnus comme frauduleux. Ce qui devrait être annoncé ce mardi en commission de la digitalisation. «Dès ce moment, Mickey Mouse et les autres seront en rouge sur l’application CovidCheck», indique le ministre  (DP).

Ceux qui utilisaient un CovidCheck avec un QR code en lien avec une identification fausse, acheté sous le manteau, ne le pourront donc plus.

En province de Luxembourg belge, une opération de police a, le week-end passé, permis de repérer plusieurs utilisateurs de faux pass sanitaires. Des contrôles auraient également eu lieu sur les marchés de Noël de la ville de Luxembourg, sans que le bilan n’ait été communiqué.