Sven Clement fait partie des plus jeunes députés actuels. Âgé de 34 ans, il estime qu’il a «réussi à faire entendre (sa) voix».  (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Sven Clement fait partie des plus jeunes députés actuels. Âgé de 34 ans, il estime qu’il a «réussi à faire entendre (sa) voix».  (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Compétitivité, travail, climat… Jusqu’au 22 septembre, retrouvez chaque après-midi la vision d’un candidat aux élections législatives sur une série de thématiques sélectionnées par notre journaliste politique Marc Fassone. 

Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de Paperjam du mois d’octobre, disponible en kiosque . Les interviews des candidats sont publiées selon l’ordre de la numérotation officielle des partis candidats. 

Fondateur du parti pirate luxembourgeois, définit la ligne politique de son parti comme «centriste radical». Qu’est-ce qu’un centriste radical? Voici un aperçu avec sa vision sur les thématiques sélectionnées par

Place financière

«Importante, mais pas indispensable. Le problème, c’est qu’on l’a rendue indispensable. Mais à moyen et à long terme, il faudra diversifier notre économie. Ce n’est pas sain d’être dépendant d’un seul secteur. On l’a vu avec l’acier. Le poids de la Place doit être réajusté.

Finances publiques

«[Soupirs] Nous avons encore une situation très favorable par rapport à d’autres pays. Mais la marge dont nous disposons est déjà hypothéquée par des décisions prises dans le passé. Pour moi, l’important est que l’on n’abandonne pas une vision des finances publiques durables, sans pour autant s’interdire de faire des déficits. L’endettement d’État peut être un accélérateur de croissance économique s’il est bien déployé.

Attractivité

«Le Luxembourg est attrayant. On vient d’attirer la Bank of London. La question est plutôt de savoir si l’on sait encore attirer des investisseurs dans d’autres domaines que celui de la finance. Peut-on réindustrialiser, au moins partiellement, le Luxembourg pour se préparer aux challenges des années à venir? C’est là-dessus que l’on doit travailler.

Compétitivité

«Nous ne sommes plus compétitifs pour attirer les talents. Il faut travailler sur la mobilité, sur le logement, sur l’attractivité fiscale pour les célibataires et sur le télétravail des frontaliers pour attirer et retenir les jeunes talents.

Énergie

«Trop chère. Elle est trop chère, car on achète toujours du charbon à l’Allemagne. Si l’on avait utilisé les excédents budgétaires de ces dernières années pour investir massivement dans les énergies renouvelables, on pourrait déjà avoir une électricité bien moins chère. Aujourd’hui, il faut pour chaque projet de construction du photovoltaïque et de l’éolien.

Intelligence artificielle

«C’est une grande opportunité d’augmenter notre productivité. Et les gains de productivité sont le seul moyen de réduire le temps de travail et d’avoir un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

Le danger, c’est le risque que certains métiers disparaissent. Il faut donc faire du reskilling, de l’upskilling, pour aider les personnes concernées à trouver de nouveaux emplois, des emplois qui génèrent de la valeur ajoutée.»