L’idée est simple: pourquoi ne pas récompenser ceux qui se déplacent à vélo au lieu de la voiture et donc n’émettent pas de CO2? Pour chaque kilomètre parcouru à vélo, c’est un survcoin de gagné. (Photo: Shutterstock)

L’idée est simple: pourquoi ne pas récompenser ceux qui se déplacent à vélo au lieu de la voiture et donc n’émettent pas de CO2? Pour chaque kilomètre parcouru à vélo, c’est un survcoin de gagné. (Photo: Shutterstock)

Imaginez un bitcoin qui récompense les efforts entrepris dans la lutte individuelle contre le réchauffement climatique. C’est le pari de Jean Lasar avec Survcoin.

L’application n’est pas encore tout à fait dans les stores… mais ça ne saurait tarder. «Ne vous attendez pas à des fanfreluches, il s’agit pour l’instant de permettre à quelqu’un de connecter son wallet Survcoin avec les vélos de Vël’OK de huit communes du sud du pays», explique, prudent, celui qui est à l’origine du projet, Jean Lasar.

L’idée est simple: pourquoi ne pas récompenser ceux qui se déplacent à vélo au lieu de la voiture et donc n’émettent pas de CO2? Pour chaque kilomètre parcouru à vélo, c’est un survcoin de gagné. «La parité est le meilleur moyen de rendre cela lisible et compréhensible», explique celui qui a lancé la Climate Action Blockchain en 2017, qui a immédiatement convaincu l’Œuvre nationale de secours Grande-Duchesse Charlotte, et qui travaille… à trouver des débouchés pour sa monnaie.

Car il ne suffit pas de l’avoir dans son portefeuille, il faut pouvoir la dépenser.

Différentes pistes

«Je travaille sur différentes pistes: par exemple avec les employeurs, qui pourraient encourager leurs salariés à s’engager dans ce processus respectueux en leur offrant un lunch végétarien à la cantine ou un crédit-temps, parce qu’emmener les enfants à la crèche en vélo peut prendre un peu plus de temps qu’en voiture.»

«Même quand le citoyen ou le consommateur veut devenir vertueux, c’est difficile de savoir quel est le résultat produit par chaque geste ou action. Prendre son vélo. Isoler sa maison. Avec le List, je réfléchis aussi à la possibilité de faciliter l’achat de fruits et légumes produits localement et selon des principes respectueux de l’environnement», ajoute M. Lasar.

Un 2e niveau en préparation

Un deuxième niveau est déjà en préparation, le «Bike & Earn», qui s’intéresse à la consommation d’énergie. Ou comment apporter la preuve d’un comportement respectueux, comme consommer de l’électricité en dehors des périodes de pointe, pour être crédité de survcoins.

«Ce n’est jamais simple parce que tout le système économique repose sur l’euro.»

L’application est en pré-test  et sur . Une fois qu’elle fonctionnera correctement, elle deviendra une application «normale».

L’initiative a déjà séduit , au milieu des initiatives et des technologies vertes de demain. Car le projet luxembourgeois fonctionne sur une blockchain qui consomme elle-même moins d’énergie que d’autres projets.

Cet article est issu de la newsletter Paperjam Green, le rendez-vous mensuel pour suivre l’actualité verte au Luxembourg.