Étienne Schneider a souhaité être «cohérent» par rapport à ce qu’il avait annoncé en 2012: ne pas faire 10 années dans le gouvernement. (Photo: Anthony Dehez)

Étienne Schneider a souhaité être «cohérent» par rapport à ce qu’il avait annoncé en 2012: ne pas faire 10 années dans le gouvernement. (Photo: Anthony Dehez)

Quelle empreinte laissera Étienne Schneider? Le ministre de l’Économie (49 ans) quitte la vie politique ce mardi 4 février. Lui qui avait, dès 2012, annoncé ne pas vouloir aller au-delà de 10 ans d’exercice. Retour sur le style, mais aussi sur les actions d’un ministre tour à tour VRP, chef de file et candidat Premier ministre.

C’est le 23 décembre qu’, ministre de l’Économie et de la Santé, a annoncé que sa vie politique s’arrêterait le 4 février. La fin d’un long feuilleton dont la trame était un départ autant attendu que contesté, plus ou moins fermement, par le principal intéressé. À tel point qu’à peine Étienne Schneider avait-il repris ses fonctions de vice-Premier ministre et de ministre de l’Économie en décembre 2018 que les spéculations allaient bon train quant à la date de son départ.

On sait maintenant qu’il a souhaité être «cohérent» par rapport à ce qu’il avait annoncé en 2012: ne pas faire 10 années dans le gouvernement. Une décision prise depuis plusieurs mois. Le Premier ministre  (DP) en avait d’ailleurs été informé «voilà déjà un bout de temps», a-t-il confié à Paperjam. Ce n’était pas une surprise puisque Schneider lui avait indiqué, alors que les négociations entre le DP, Déi Gréng et le LSAP se terminaient, «qu’il n’irait sans doute pas au bout de son mandat».

Le dernier scrutin législatif a éreinté les socialistes luxembourgeois. Spitzenkandidat de son parti, Étienne Schneider a fait sien cet échec sans doute pourtant plus collectif qu’individuel. Cela, conjugué à la volonté de «reprendre le contrôle de sa vie», de disposer de plus de temps pour ses proches et sa famille, l’a conforté dans son choix de refermer le chapitre politique de sa vie. Pour en ouvrir un autre, aux contours encore flous actuellement.

Ça bouge au LSAP

Au sein de la maison LSAP, cela a bougé à tous les étages au cours des dernières semaines. Le premier mouvement a eu lieu suite à la désignation de  en tant que commissaire européen. Son poste de député à Bruxelles et Strasbourg est revenu à . Ce dernier a dès lors cédé ses fonctions de député à la Chambre à  et celles de conseiller communal à la ville de Luxembourg à Gabriel Boisante.

Le second mouvement s’inscrit suite à la nomination d’ au Conseil d’État, remplacé à la Chambre par  et en tant que chef de fraction par . Enfin, dernier mouvement:  va remplacer Étienne Schneider au gouvernement en tant que ministre de l’Économie.

, ministre du Travail, sera le nouveau vice-Premier ministre et , déjà ministre de la Coopération et de l’Aide humanitaire, ainsi que de la Protection des consommateurs, devient ministre de la Santé et ministre déléguée à la Sécurité sociale.

À la Chambre, le siège de Franz Fayot sera repris par . Reste à savoir qui le remplacera en tant que président du LSAP. Francine Closener a déjà marqué son intérêt pour la fonction.