Guy Castegnaro, founding & managing partner, CASTEGNARO-Ius Laboris Luxembourg Photo: Castegnaro)

Guy Castegnaro, founding & managing partner, CASTEGNARO-Ius Laboris Luxembourg Photo: Castegnaro)

Les effets de cette guerre pour les employeurs et leurs consultants

Suite au récent décret américain «Ending Illegal Discrimination and Restoring Merit-Based Opportunity», les entreprises européennes ayant des contrats avec le gouvernement américain sont désormais contactées par l’administration Trump. Ces lettres demandent aux entreprises de certifier que leurs programmes de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI) n’enfreignent aucune loi fédérale américaine anti-discrimination applicable.

Il est très préoccupant de constater que non seulement des entreprises américaines, mais également des entreprises européennes ainsi que des universités, des associations et des cabinets d’avocats – même luxembourgeois – sont actuellement poussés à abandonner des valeurs fondamentales telles que la diversité et l’inclusion.

Ainsi, par exemple, White & Case LLP, l’un des cabinets d’avocats les plus importants et les plus internationalisés au monde, vient de supprimer son programme de diversité et d’inclusion.

Dans une récente déclaration, le cabinet a indiqué qu’il remplaçait sa fonction DEl par «une nouvelle initiative axée sur la formation et l’engagement en matière de compétences professionnelles pour tous nos avocats non associés et les professionnels des services aux entreprises».

Le cabinet faisait partie des 20 cabinets d’avocats cités dans une lettre envoyée au début du mois par la Commission américaine pour l’égalité des chances en matière d’emploi (Equal Employment Opportunity Commission), qui demandait des informations sur les pratiques des cabinets en matière de diversité, d’équité et d’inclusion dans l’emploi, dans le cadre du démantèlement plus large du DEl des entreprises par le président américain Donald Trump.

Dans l’espoir de sauver des contrats en cours, des relations commerciales ainsi que le financement de projets, de nombreuses autres entreprises ont déjà répondu positivement aux demandes du gouvernement américain.

Cette façon de faire ne contredit pas seulement les principes éthiques, mais s’oppose également aux normes internationalement reconnues d’une société civilisée, telles que notamment celles inscrites dans l’objectif de développement durable n° 5 des Nations unies, en vertu duquel «l’égalité entre les sexes n’est pas seulement un droit humain fondamental, c’est aussi un fondement nécessaire pour un monde pacifique, prospère et durable

Il en est de même de la Charte sociale européenne qui prévoit «l’égalité des genres dans les domaines de l’éducation, du travail et de la famille, ainsi que des mesures positives permettant d’assurer l’égalité des chances et l’égalité de rémunération».

Dans ce contexte, il est d’autant plus important que les entreprises, tant du côté des employeurs que des employés, le management, les représentants du personnel et des employeurs continuent à s’intéresser au respect de ces valeurs fondamentales au sein des entreprises.

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