La Danoise Margrethe Vestager (51 ans) – ici lors de la soirée électorale de dimanche à Bruxelles – est citée parmi les potentiels successeurs de Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne. (Photo: Shutterstock)

La Danoise Margrethe Vestager (51 ans) – ici lors de la soirée électorale de dimanche à Bruxelles – est citée parmi les potentiels successeurs de Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne. (Photo: Shutterstock)

Les dirigeants européens se retrouvent ce mardi pour une réunion informelle avec en toile de fond les résultats des élections européennes. Et la succession de Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne.

Après les élections vient la période des grandes tractations. Le scrutin européen de dimanche qui a abouti à un nouvel équilibre des forces au Parlement européen ne déroge pas à la règle.

Alors que les conservateurs du PPE qui représentent le groupe politique le plus important devront composer , un autre volet – tout aussi important – postélectoral se joue dès ce mardi à Bruxelles.

Les 27 chefs d’État et de gouvernement réunis pour un conseil informel «pour débattre des résultats du scrutin», selon le communiqué du ministère d’État luxembourgeois, discuteront certainement de la procédure en vue de nommer le ou la futur(e) président(e) de la Commission européenne.

La tête de liste du PPE, l’Allemand Manfred Weber, pourrait logiquement prétendre au poste si le principe du «spitzenkandidat» est respecté, à savoir un président de la Commission européenne en provenance du groupe politique arrivé en tête du scrutin – sa tête de liste.

«Spitzenkandidat» ou non? 

Mais le leader des socialistes européen pour cette campagne, l’actuel vice-président de la Commission européenne, le Néerlandais Frans Timmermans, est aussi en lice. L’actuelle commissaire européenne Margrethe Vestager, du camp des libéraux de l’ADLE, est également citée.

En sachant qu’Angela Merkel défend le principe du «spitzenkandidat» qui échoit à son candidat de préférence, M. Weber, et qu’Emmanuel Macron souhaite voir la présidence de la Commission rester une prérogative des chefs d’État et de gouvernement, ce sont de grandes tractations qui s’ouvrent dès aujourd’hui.

Un jeu d’influences et de rapports de force qui portera aussi sur le poste de président du Conseil européen – pour lequel aurait été cité, selon RTL –, de haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité (actuellement occupé par Federica Mogherini) mais aussi, par prolongement, de président de la Banque centrale européenne et de président du Parlement européen.