Armin Laschet, le successeur d’Angela Merkel à la tête de la CDU, tente de s’imposer comme le candidat naturel à la Chancellerie. (Photo: Shutterstock)

Armin Laschet, le successeur d’Angela Merkel à la tête de la CDU, tente de s’imposer comme le candidat naturel à la Chancellerie. (Photo: Shutterstock)

Deux prétendants à la succession se sont officiellement déclarés dimanche: Armin Laschet, président de la région de Rhénanie-du-Nord–Westphalie et chef de la CDU, et Markus Söder, chef de la CSU bavaroise et président de la région de la Bavière.

Fin de règne confuse à Berlin, pour Angela Merkel, selon les observateurs. À six mois des élections législatives, la CDU-CSU est toujours sans projet ni leader, et les sondages plongent. Crédité de 35% à 37% des intentions de vote début février, le parti n’est plus crédité aujourd’hui que d’un score de 25% à 28%. Soit à peine devant les Verts (21% à 23% des intentions de vote). Le parti paye sa gestion de la pandémie ainsi que les retombées de plusieurs affaires de corruption. Un retour dans l’opposition – une première depuis 2005 et l’arrivée d’Angela Merkel au pouvoir – devient une hypothèse crédible.

Le président de la CDU depuis le 18 janvier tente de reprendre la main avec un discours de rupture vis-à-vis de la Chancelière digne de celui d’un opposant. Il critique notamment «des erreurs dans la gestion de la pandémie et des mauvaises conduites personnelles ayant contribué à ébranler la confiance envers la CDU-CSU» et prône un «changement culturel». Une manière pour lui d’asseoir son autorité sur le parti en se ralliant à l’aile libérale.

Car dans le même temps, la CDU, l’allié bavarois, estime que l’homme de la situation est son président, Markus Söder. Mieux placé dans les sondages. Le baromètre ZDF du 26 mars pointe que 56% des personnes interrogées l’estiment apte à occuper le poste de chancelier, contre 23% pour Armin Laschet.

La désignation du candidat du parti n’est réglée par aucune procédure préétablie. La tradition veut que la CDU ait la priorité sur sa branche régionale bavaroise. Armin Laschet garde donc la main, et seul son retrait ouvrirait la route à Markus Söder.