Trois ans après son arrivée chez Victor Buck Services, Stéphanie Noël prendra les commandes d’i-Hub qui ne parvient toujours pas à se désendetter. (Photos: Léo Biewer/Maison Moderne/Archives)

Trois ans après son arrivée chez Victor Buck Services, Stéphanie Noël prendra les commandes d’i-Hub qui ne parvient toujours pas à se désendetter. (Photos: Léo Biewer/Maison Moderne/Archives)

Après sept ans passés dans l’entreprise, le CEO d’i-Hub, Pascal Morosini, quittera l’entreprise le 30 septembre et sera remplacé par Stéphanie Noël, actuelle CEO d’une autre entité proche de Post, Victor Buck Services. i-Hub, dont l’effectif a augmenté de 50% l’an dernier, continue d’accumuler les pertes.

(Article modifié pour ajouter la réserve que la CSSF doit valider cette nomination)

«Nous respectons le choix de Pascal Morosini de quitter sa fonction de CEO de i-Hub et les membres du conseil d’administration souhaitent le remercier chaleureusement pour son engagement sans faille et sa contribution au développement de l’entreprise depuis sa création en 2017.» Avec la sobriété qu’impose ce genre de communication, le président du conseil d’administration d’i-Hub et directeur général de Post, Claude Strasser, annonce le départ du dirigeant «pour raisons personnelles».

Il sera remplacé par Stéphanie Noël, qui dirige Victor Buck Services depuis 2021 et qui apportera une longue expérience dans le secteur financier et les qualités professionnelles nécessaires pour assurer le développement de i-Hub au Luxembourg et à l’international. Elle entrera en fonction le 1er octobre pour autant que la CSSF donne son feu vert.

i-Hub est la société spécialisée dans l’automatisation des processus de KYC (Know Your Customer) via une solution centralisée de stockage digitalisé et sécurisé de données nominatives et de pièces justificatives des clients d’établissements financiers, créée par Post et dans le capital de laquelle sont entrées BGL BNP Paribas, Spuerkeess, Banque de Luxembourg et la Bil depuis fin 2022.

Ce qui ne semble pas avoir eu d’effet positif: selon les comptes de 2023, la société, qui emploie 80 personnes, a enregistré 7,5 millions d’euros de pertes supplémentaires, qui font monter l’addition à 28 millions de pertes depuis sa création. En décembre dernier, les actionnaires avaient dû remettre 10,6 millions d’euros «au pot commun», dont 4,24 millions d’euros de Post.