Comment vous présenter, pour ceux qui ne vous connaissent pas encore?
«Journaliste de formation, j’ai étudié les métiers de l’information et de la communication à Liège, en fac de philo. Je suis arrivée très vite au Luxembourg, où je navigue depuis plus de 20 ans dans les services financiers et l’informatique. Arrière-petite-fille, petite-fille et fille d’entrepreneurs, je suis la seule salariée de la famille, mais je garde un esprit entrepreneurial. J’ai une énergie débordante qui étonne souvent mes amis et collègues!
Qu’est-ce qui vous a incitée à rejoindre i-Hub?
«Le goût du défi, mais aussi la conviction que la mutualisation des procédures KYC est la seule voie possible. Et que la plateforme i-Hub n’a pas d’équivalent sur le marché: il n’y a pas de concurrent, sur la Place et même au-delà, qui affiche le même volume d’activité (avec nos banques partenaires) et offre à la fois la sous-traitance et le soutien technologique.
i-Hub affichait, fin 2023, une perte cumulée de 28 millions d’euros. Pourquoi reste-t-elle dans le rouge?
«C’est une situation typique d’une société en début de vie, avec un gros investissement de départ et des revenus décalés dans le temps. Plusieurs éléments ont été mal estimés. Ce n’est pas efficace d’externaliser des processus qui ne sont pas rationalisés et standardisés, ni de les mutualiser sans les avoir harmonisés au préalable. Résultat, tout prend énormément de temps. La grande chance d’i-Hub, ce sont ses actionnaires bancaires, convaincus de l’avenir de la solution.
Que pouvez-vous apporter à i-Hub?
«J’ai principalement évolué dans des sociétés qui ont, par chance, connu une forte croissance, mais qui n’étaient pas toujours préparées à gérer celle-ci. J’ai expérimenté ce décalage de maturité que l’on peut rencontrer quand on fait face à des clients de taille importante avec une gouvernance forte quand on est une jeune société. J’ai vu ce qui a fonctionné et aussi ce qui a échoué. J’ai beaucoup appris et je compte bien partager ce savoir chez i-Hub.
Quelles sont vos priorités?
«Aider nos clients à rendre plus efficaces les processus qu’ils souhaitent sous-traiter et accélérer les intégrations en les standardisant. La gouvernance actuelle fonctionne très bien pour les personnes physiques, mais tout l’intérêt de la mutualisation, c’est de l’appliquer aux personnes morales, sur des processus plus complexes. Je sens que la mutualisation est un sujet dans l’asset management, mais qu’il y a encore un peu de chemin à faire pour qu’un fonds offre l’opportunité à ses clients de partager des documents d’identité avec ses concurrents.
Combien de temps vous donnez-vous pour sortir l’entreprise des chiffres rouges?
«Je ne sais pas encore. J’ai l’habitude de fonctionner par cycle de trois ans. Je ne peux pas m’engager à ce que la société soit dans le vert dans trois ans, mais j’espère au moins doubler le revenu par équivalent temps plein – que je considère comme un indicateur de bonne santé de l’entreprise. Il y a du travail!»
Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de , parue le 23 octobre. Le contenu du magazine est produit en exclusivité pour le magazine. Il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam.
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