C’est en présence du ministre de l’Économie, (LSAP), que le lauréat de l’appel à idées organisé par l’Administration des bâtiments publics pour la conception du pavillon luxembourgeois à l’Exposition universelle d’Osaka en 2025 a été dévoilé. Il s’agit du projet conçu par le bureau Steinmetzdemeyer, en collaboration avec le scénographe Jangled Nerves et les bureaux Ney & Partners, Betic, +Impakt, Seco, les spécialistes Thibaut Latour du List, Manuel Tardits de l’agence japonaise Mikan, Benoît Jacquet (spécialiste en architecture japonaise) et le support de Service for Creatives (Séverine Zimmer) et YOStudio (Etienne Duval).
L’exposition universelle à Osaka se déroulera du 13 avril au 13 octobre 2025 sur l’ile artificielle de Yumeshima et aura pour thème «concevoir la société du futur, imaginer notre vie de demain». Elle sera coordonnée par le GIE Luxembourg@Expo2025Osaka dirigé par André Hansen, commissaire général du pavillon, qui peut également compter sur le soutien de la Chambre de Commerce, et de qui fait également partie du GIE.
Un pavillon circulaire
Le projet lauréat a été sélectionné par un jury présidé par l’architecte Mathias Fritsch (Beiler François Fritsch) et a su se distinguer parmi les 12 projets concurrents. Le projet mené par Jim Clemes Associates est arrivé en deuxième position, le projet du bureau BalliniPitt obtient la troisième place.
«Après un premier tour de table, nous avons retenu cinq projets. Puis nous sommes passés à trois et avons procédé à un classement» a expliqué Mathias Fritsch. «Si le choix du bureau qui arrive en troisième position était clair, celui du lauréat et de la seconde place ont été plus ardemment discutés. Mais malgré les grandes qualités du projet proposé par Jim Clemes Associates, le projet de Steinmetzdemeyer et son approche de l’économie circulaire a fini de convaincre les membres du jury.»
Le ministre de l’Économie, Franz Fayot, a d’ailleurs rajouté: «Ce projet permettra de mettre en lumière le savoir-faire du Luxembourg dans le domaine de l’économie circulaire et en particulier dans le cadre du Product Circularity Data Sheet (PCDS).»
La question de la circularité et les qualités de démontabilité et réutilisation des matériaux de construction sont donc au cœur de la conception. «Nous avons imaginé un design basé sur les ressources, une architecture légère, efficiente, réalisée à partir d’éléments de construction standard, sans transformation et pouvant être réutilisés après cette première utilisation», a précisé Arnaud Demeyer. C’est pourquoi les architectes ont choisi de travailler avec des dimensions basées sur les standards japonais pour s’assurer que les éléments pourraient facilement être réemployés par la suite. Une partie des éléments de construction et du mobilier seront aussi dans la mesure du possible issus du réemploi.
Au rythme d’un cœur enthousiaste
Ainsi, c’est le projet «Doki-Doki Lux – The Luxembourg Multiverse» qui représentera le Luxembourg à Osaka. «Doki-Doki est une expression japonaise qui décrit le bruit de font les battements du cœur», a expliqué Arnaud Demeyer. «Il est utilisé pour exprimer l’enthousiasme, l’excitation, tout comme l’énergie et la passion.»
Le pavillon, d’une surface de 1200m2, est séquencé selon trois grands thèmes qui sont développés chacun dans une salle, toutes étant de plain-pied pour permettre à tous les publics d’y accéder sans obstacle: «The World Lab» est un espace interactif tourné vers le futur, où le visiteur pourra expérimenter des solutions créatives tout en prenant conscience de l’impact environnement et de ses actions ; «The Family of Man» est un espace de communication et de dialogue convivial entre humains où les visiteurs en apprendront plus sur les habitants du Luxembourg à travers des images physiques ou virtuelles, et «The Common Home» sera un espace immersif, une expérience à 360° pour découvrir le paysage luxembourgeois, et prendre de la hauteur en rebondissant sur des trampolines, un espace «hautement instagramable» qui fera parler du pavillon.
Le toit du pavillon devrait également faire parler de lui: traité comme une cinquième façade, visible depuis la grande promenade circulaire en hauteur autour des pavillons, elle changera de visage au rythme des événements du pavillon et en fonction du calendrier de la vie luxembourgeoise.
Du côté du budget, l’enveloppe globale oscille actuellement entre 12 et 32 millions, dont 3 millions proviennent de la Chambre de Commerce (2,35 millions en numéraire et 650.000 euros en industrie).
Le GIE Luxembourg@Expo2025Osaka sera officiellement créé la semaine prochaine et pourra ainsi assumer la maîtrise d’ouvrage de la réalisation du pavillon.
Pour les personnes intéressées par le concours d’architecture, les panneaux des candidats sont exposés jusqu’au 24 juin au Fonds Kirchberg, du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 13h à 15h.