Le Statec vient de publier ses dernières prévisions d’inflation: 6,4% en 2022 et 3,4% en 2023. Elles ont été revues à la baisse . Début septembre, avant cette réunion, le scénario central du Statec projetait un taux d’inflation à 6,6% en 2022 et en 2023. La tripartite, peu après, espérait que les mesures décidées allaient limiter le taux à
Cette ambition ne sera donc pas atteinte. Dès lors, la hausse des prix devrait entraîner plus de deux indexations des salaires.
Dans son nouveau scénario central, l’institut de statistiques prévoit un index au premier trimestre 2023 et un second lors du quatrième. En plus de celui qui aurait dû être honoré en juillet 2022 mais reporté à avril 2023. Soit trois dans la même année, au lieu des deux prévus par le gouvernement, en février puis avril 2023.
Dans un scénario haut, le dernier index de l’année arriverait même plus tôt, au troisième trimestre. On parle alors d’un taux d’inflation de 6,5% en 2022 et de 4,1% en 2023.
Le Statec prévoit aussi un scénario bas qui correspondrait aux ambitions du gouvernement, avec un taux d’inflation de 6,4% en 2022 et 2,6% en 2023. Et une unique indexation au premier trimestre 2023, outre celle d’avril.
Les cinq indexations évitées
C’est toujours moins que dans les scénarios de début septembre,, en plus, une indexation en novembre 2022.
Et cela ne change rien pour les entreprises, . Sachant que l
Le texte dit aussi que le Comité de coordination tripartite devrait se réunir à nouveau si la situation empirait «significativement au cours de l’année 2023». Est-ce que cette hausse apparaître suffisamment forte pour initier une telle réunion? Pas pour le moment, répond le ministère d’État à Paperjam. «Le gouvernement va bien entendu suivre de près l’évolution de l’inflation dans les semaines et mois qui viennent. Si une troisième tranche se concrétisait, il réévaluerait la situation».
Un taux d’inflation à 6,9% en octobre 2022
Cette révision à la hausse, par rapport à celle effectuée à l’issue de l’accord tripartite, s’explique par «les prix des carburants et du mazout qui ont connu des hausses inattendues au mois d’octobre et d’une dépréciation supposée plus persistante de l’euro vis-à-vis du dollar». L’effet des mesures anti-inflation est également «partiellement contrecarré par l’emballement des prix à la production dans les pays partenaires».
Le Statec en profite pour livrer ses statistiques mensuelles sur l’inflation. Qui reste stable à 6,9% en octobre 2022, comme le mois précédent. Ce sont surtout les prix des produits pétroliers qui augmentent de 8,8% en un mois et de 35,2% en un an. Du côté des produits alimentaires, on est à +1,7% en un mois, la plus forte augmentation depuis octobre 2007. Les légumes frais (+5%), le pain et les céréales (+2,7%) et les produits laitiers (+1,9%) ont le plus pesé sur cette tendance.
D’un autre côté, l’entrée en vigueur de la loi sur la gratuité de l’éducation non formelle modère l’indice du mois d’octobre.