Peter Rodrigues (executive director, Banco de Investimento Global), Franz Fayot et Mike Reiffers, CEO de Skeeled. Les deux chefs d’entreprise ont signé un contrat à l’occasion d’un événement dédié aux start-up luxembourgeoises et portugaises à Lisbonne le 11 mai. (Photo: Ministère de l’Économie)

Peter Rodrigues (executive director, Banco de Investimento Global), Franz Fayot et Mike Reiffers, CEO de Skeeled. Les deux chefs d’entreprise ont signé un contrat à l’occasion d’un événement dédié aux start-up luxembourgeoises et portugaises à Lisbonne le 11 mai. (Photo: Ministère de l’Économie)

Une mission économique importante (127 participants) accompagne la délégation officielle et le couple grand-ducal au Portugal. Le 11 mai, un événement dédié aux écosystèmes start-up portugais et luxembourgeois a rassemblé des panélistes qui ont identifié les terrains d’entente possibles.

a, , un programme spécifique qui a débuté, le 10 mai, par la visite du siège du groupe Salvador Caetano à Vila Nova de Gaia, ainsi que du Losch Digital Lab de Porto et Uptec (hub de start-up, parc de sciences et technologies rattaché à l’université de Porto).

Dans l’après-midi du 11 mai, le ministre de l’Économie,  (LSAP), a inauguré un événement organisé par les écosystèmes start-up des deux pays, à Lisbonne. Intitulé «Interconnected ecosystems driving entrepreneurship and innovation», il était destiné à présenter le potentiel de synergies possibles entre les deux pays. Avec des écosystèmes start-up assez jeunes et pourtant très dynamiques, le Luxembourg et le Portugal ont suivi des chemins tantôt similaires, tantôt différents, au cours des 10 dernières années. En guise d’introduction à l’événement, le ministre de l’Économie a déclaré: «Le Luxembourg et le Portugal ne partagent pas seulement les mêmes valeurs, mais également les mêmes ambitions. Tout comme le gouvernement portugais, le gouvernement luxembourgeois s’est engagé à soutenir l’écosystème start-up. Après le lancement officiel de  en juillet 2021, il est désormais indispensable de développer davantage les interactions avec d’autres écosystèmes, et le Portugal est un partenaire de choix dans ce contexte. L’événement de ce jour offre ainsi une occasion parfaite pour renforcer nos relations.»

Son intervention était suivie de celle de , président de la Chambre de commerce, de laquelle dépend la House of Startups Luxembourg, la plus large infrastructure d’hébergement. Il a rappelé les avantages d’une collaboration dans le cadre du renforcement de l’écosystème européen. «Les secteurs public et privé travaillent en étroite collaboration, ce qui est sans doute un gage de succès pour l’écosystème start-up au Luxembourg (…) Nous sommes un petit pays au sein de l’Europe: c’est notre complémentarité avec d’autres qui nous rendra plus forts sur la scène internationale.»

Au démarrage d’un écosystème prometteur

Comme pour illustrer les bases d’une collaboration qui se veut à l’avenir plus globalisée, Mike Reiffers, cofondateur de la start-up luxembourgeoise , a signé, lors de cet événement, et devant un public d’environ 120 personnes, un partenariat important avec la banque portugaise Banco de Investimento Global. Le directeur exécutif de la banque, Peter Rodrigues, a souligné l’importance d’attirer des talents au sein de son entreprise, sans toutefois réussir à trouver les bons profils, sur tous les types de postes.

Skeeled propose une plateforme de recrutement vendue comme «cloud solution». Sur son compte LinkedIn, Mike Reiffers a rappelé que le Portugal, et notamment Uptec (que la délégation économique avait visité la veille), a été pour Skeeled un point de départ il y a plus de cinq ans. «Hier, c’était aussi le point de départ de la mission économique à Porto, puis à Lisbonne. D’une certaine manière, je suis fier de voir tous ces gens venir visiter Uptec, car, à l’époque, si nous n’avions pas fait le premier pas vers ce centre technologique spécifique, cet endroit n’aurait pas aidé les entreprises luxembourgeoises actuelles à développer leurs logiciels dans un environnement formidable.» Aujourd’hui, Skeeled a huit ingénieurs basés dans son centre de R&D à Porto et compte désormais un client prestigieux au Portugal qui lui donne toute crédibilité pour poursuivre son expansion internationale.

Présent à l’une des tables rondes organisées lors de cet événement, Yannick Oswald, , a souligné que l’un des grands avantages des start-up portugaises résidait dans leurs talents, qu’il qualifie d’«hyper pointus, par rapport au reste de l’Europe. D’ailleurs, beaucoup d’entreprises étrangères viennent au Portugal pour recruter des talents.» Selon lui, ce pays dispose aujourd’hui de trois ou quatre start-up qui sont désormais en mesure de réinvestir dans leur développement, et feront office de locomotives pour les autres. «Un écosystème très performant est en train de se développer ici.»

D’après Carlos Silva, un investisseur portugais présent au forum, il y aurait plus de talents tech en Europe que dans tous les USA. , l’un des panélistes de l’après-midi et , retient une chose: «Ce qui est certain, c’est que l’écosystème portugais s’est développé ici trois fois plus vite qu’ailleurs.» L’écosystème start-up au Luxembourg a tout intérêt à ne pas freiner son rythme de croissance, ou à provoquer davantage d’investissements coopératifs… s’il veut garder un positionnement concurrentiel favorable vis-à-vis des USA, qui dominent encore le marché.