78,5 millions de dollars rachetés 241 millions de dollars. Des documents déposés en toute fin d’année par Spire à l’occasion de la création de Maritime Luxembourg se dégage la valeur de la branche cédée par le spécialiste de l’observation de la Terre grâce à des satellites à la belge Kpler.
«En acquérant Spire Maritime, nous améliorerons considérablement notre offre AIS par satellite qui, associée à notre réseau AIS terrestre complet, améliore considérablement la visibilité et les analyses en temps réel pour les marchés maritimes et des matières premières. Cela fournira à nos clients une vision plus claire des évolutions sur les marchés maritimes et des matières premières, afin de soutenir une meilleure prise de décision dans une économie interconnectée à l’échelle mondiale», s’était félicité le CEO de l’entreprise belge, Mark Cunningham, le 13 novembre, lors de l’annonce de la transaction.
Une «offre AIS» fait référence à l’utilisation du réseau AIS (Automatic Identification System) pour le suivi et l’analyse des navires.
«Nous restons concentrés sur l’atteinte d’un milliard de dollars de revenus récurrents annuels dans les années à venir, ce qui impliquera de nous développer dans de nouveaux produits et secteurs verticaux, ainsi que de poursuivre des fusions et acquisitions stratégiques», avait alors complété le président exécutif et cofondateur de Kpler il y a dix ans, François Cazor.
La société a l’intention d’utiliser le produit de la vente pour rembourser toutes ses dettes en cours et investir dans des opportunités de croissance à court terme. La transaction de 241 millions de dollars comprend un prix d’achat de 233,5 millions de dollars et 7,5 millions de dollars pour des services sur une période de douze mois, après la clôture, disait le communiqué de presse séparé de Spire. Le prix d’achat valorise le portefeuille à environ 5,8 fois le chiffre d’affaires généré par l’entreprise au cours des 12 derniers mois. Spire conservera son réseau de satellites, sa technologie et son infrastructure et continuera à servir ses clients des services aéronautiques, météorologiques et spatiaux, ainsi que la partie existante du portefeuille de clients du gouvernement américain dans le secteur maritime.
«En capitalisant l’entreprise de manière non dilutive et en éliminant les paiements d’intérêts et autres restrictions opérationnelles, nous transformons notre structure de coûts et notre modèle opérationnel», a déclaré le directeur financier de Spire, Leo Basola. «Cette approche atténue les risques en supprimant les pressions financières externes les plus importantes, tout en nous fournissant des capitaux pour investir dans des projets clés qui génèrent de la valeur à long terme.»
Spire s’attendait à des revenus entre 122 et 132 millions de dollars, des pertes entre 11 millions et 1 million de dollars et un ebitda entre 7 et 15 millions de dollars au premier trimestre de ses résultats, le 15 mai dernier, et est engagé dans une revue de sa comptabilité.
Fin décembre, Peter Platzer a laissé les fonctions de CEO à Theresa Condor, devenant lui-même président exécutif.