Après avoir liquidé sa dette dans la vente de Maritime à Kpler, Spire signe un contrat avec l’US Space Force sur dix ans, avec 11 autres entreprises. (Photo: Spire)

Après avoir liquidé sa dette dans la vente de Maritime à Kpler, Spire signe un contrat avec l’US Space Force sur dix ans, avec 11 autres entreprises. (Photo: Spire)

Spire a bouclé le premier trimestre avec une perte de plus de 20 millions de dollars pour un revenu à 29 millions contre 35 au premier trimestre 2024. Mais l’entreprise reste confiante avec l’annonce de son éligilibilité au programme Step 2.0, doté de 237 millions de dollars sur dix ans avec l’US Space Force.

«L'approche verticalement intégrée de Spire pour la fabrication de satellites et l'exploitation des missions offre aux partenaires gouvernementaux la rapidité, la flexibilité et la fiabilité dont ils ont besoin pour faire progresser les technologies spatiales essentielles», a déclaré le directeur des ventes de programmes chez Spire Global, Mark Carhart, à l’annonce que Spire a été sélectionné par le Space Systems Command de l'US Space Force pour un contrat à durée indéterminée dans le cadre du programme Space Test Experiments Platform 2.0. Ce contrat, d'une durée de 10 ans, est doté d'un plafond de 237 millions de dollars et s'inscrit dans le cadre du programme d'essais spatiaux du ministère de la Défense.

«Forts d'une clientèle mondiale, de capacités croissantes de construction de satellites aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni et en Allemagne, et d'un bilan considérablement renforcé suite à l'annulation de notre dette en avril, nous sommes bien placés pour être un partenaire fiable et durable, stratégiquement positionnés pour proposer des solutions locales en matière de capacités spatiales souveraines», a indiqué, mercredi aussi, la CEO de Spire, Teresa Condor à l’occasion de la publication des résultats trimestriels. Difficile pour l’instant de voir comment les choses vont évoluer mais les revenus ont diminué de 35 millions de dollars au premier trimestre 2024 à 29 millions sur les premiers trois mois de 2025, avec une perte qui diminue elle aussi, de 20% à 20 millions de dollars.

Des clients récurrents moins nombreux mais plus dépensiers

Spire, qui s’attend à une année entre 85 et 95 millions de dollars de revenus, relève dans sa communication «son plus important contrat à ce jour, un contrat de 72 millions de dollars canadiens, taxe de vente harmonisée comprise, auprès du gouvernement du Canada. Spire concevra et développera une constellation de satellites dédiée à la surveillance de tous les feux de forêt actifs au Canada. Pour mener à bien ce contrat, Spire agrandit son usine canadienne de Cambridge, en Ontario, afin d'y ajouter des équipements de fabrication et de test de satellites, permettant ainsi la fabrication de WildFireSat et des futures missions au Canada.»

Ou encore celui auprès de Concirrus, une société d'assurance-technologie, pour fournir des données aéronautiques permettant la surveillance des actifs, améliorant la précision des évaluations des risques aériens et permettant une atténuation proactive des pertes.

Chiffre qui n’est pas dans le communiqué de presse, Spire a vu ses revenus récurrents – les plus précieux pour une startup de l’espace parce qu’ils témoignent d’engagements commerciaux à plus long terme – augmenter de 7% à 129 millions de dollars malgré une concentration de son porte-feuille de clients à 520 (-15%).