À partir d’un selfie, I-Virtual est capable de «lire» six paramètres vitaux grâce à son intelligence artificielle et d’aider au diagnostic en ligne ou à la télésurveillance de patients. (Photo: Shutterstock)

À partir d’un selfie, I-Virtual est capable de «lire» six paramètres vitaux grâce à son intelligence artificielle et d’aider au diagnostic en ligne ou à la télésurveillance de patients. (Photo: Shutterstock)

La start-up de Metz spécialisée dans le selfie médical, I-Virtual, a levé 2,5 millions d’euros. Le dispositif est en test au Centre hospitalier régional universitaire de Nancy.

Et s’il était possible d’établir un diagnostic de santé grâce à un selfie et en 30 secondes? C’est le pari pris par le CEO, Gaël Constancin, et les deux fondateurs, le professeur Alain Pruski et le PhD Abdelhak Moussaoui, de cette start-up de Metz, créée en 2013, comme un logiciel dopé à l’intelligence artificielle.

, permet de mesurer six variables physiologiques, la fréquence cardiaque, la fréquence respiratoire, la pression artérielle, la saturation en oxygène, la variabilité cardiaque et le niveau de stress, grâce à la caméra d’un ordinateur ou d’un smartphone. Cette solution viendra en complément des solutions de télémédecine, comme la française Doctolib ou la luxembourgeoise Doctena, assurent ses fondateurs.

Mardi, la start-up de Metz a annoncé un premier tour de seed… à 2,5 millions d’euros, levés auprès de deux fonds d’investissement, Elaia et Majycc eSanté. De quoi obtenir la certification européenne pour attaquer de nouveaux marchés et recruter une quinzaine de personnes dans le domaine de la recherche, mais aussi du business development, du marketing, des ventes et de l’administratif.

«Experts dans l’univers de la santé, nous sommes convaincus que la solution d’intelligence artificielle proposée par I-Virtual enrichit considérablement la téléconsultation», s’est félicité la directrice générale de Majycc eSanté, Pauline de Breteuil. «La solution d’I-Virtual apporte des constantes vitales médicales éprouvées via un simple écran de smartphone, pour aider les médecins dans leurs diagnostics à distance. Cela ouvre des perspectives considérables en termes de sécurisation des diagnostics de plateformes de téléconsultation, mais aussi de suivi des malades en télésurveillance.»

Le marché de la santé numérique devrait atteindre 235 milliards de dollars d’ici 2030, selon Frost & Sullivan. «Il est évident que nous avons le marché américain en vue, étant donné ses besoins énormes en matière de santé», commente le CEO d’I-Virtual. «Mais notre ambition va plus loin en proposant une solution disruptive qui va permettre d’apporter une partie des réponses aux problématiques mondiales d’accès aux soins.»