Le CEO d’Ama Mundu Technologies, Vincent Popoff, présente sa solution lors du quatrième round des «Start-up Stories», mercredi 13 novembre, dans les locaux de The Office. (Photo: Arthur Ranzy)

Le CEO d’Ama Mundu Technologies, Vincent Popoff, présente sa solution lors du quatrième round des «Start-up Stories», mercredi 13 novembre, dans les locaux de The Office. (Photo: Arthur Ranzy)

Créée en 2015, Ama Mundu Technologies propose de transformer les eaux usées en eau potable, et la fraction résiduelle, en engrais ou en énergie. Une des multiples solutions présentées par les start-up invitées mercredi lors du quatrième round des Start-up Stories.

Données financières, industries, cosmétiques…: les domaines abordés mercredi 13 novembre par les start-up invitées au quatrième round des Start-up Stories, organisé par le Paperjam Club et qui se déroulait dans les locaux de The Office, ont été variés. présente une «solution digitale globale» pour mettre en contact justiciables et avocats, quand propose de géolocaliser les réseaux de canalisation souterrains afin d’éviter leur endommagement par les pelleteuses lors des chantiers.

L’entreprise Ama Mundu Technologies a quant à elle été créée en 2015 et déployée en 2018 après trois ans de R&D, à partir de l’argent personnel investi par les quatre administrateurs, chacun actionnaire à hauteur de 25%.

Dix employés, qui travaillent au Luxembourg au sein de la société mère, s’occupent de la commercialisation, du volet opérationnel et de la maintenance, quand 35 dans la filiale française sont en charge de la conception et la fabrication d’équipements.

La technologie d’Ama Mundu Technologies permet de séparer dans les eaux usées la fraction résiduelle, pour, d’une part, recycler l’eau en eau potable et, d’autre part, transformer les résidus en engrais et en énergie.

Industriels, agriculteurs et collectivités intéressés

De quoi intéresser les collectivités en charge des eaux potables et des eaux usées, les promoteurs d’écoquartiers, ainsi que les industriels: avec une consommation parfois gourmande en eau, comme l’illustre l’exemple de l’usine à yaourt Fage, cette solution leur permet de réduire leur impact.

Les agriculteurs regardent aussi cette technologie avec intérêt: «Le secteur agricole est celui où nous nous développons le plus», assure Vincent Popoff. «Ils savent que les résidus ont valeur d’engrais et stockent les eaux usées. Mais les résidus ne prenant qu’une faible part, notre solution leur permet de réduire considérablement leur surface de stockage.»

Si trois installations sont actuellement en création, douze sont déjà actives. Comme exemples de clients, le Syndicat des eaux du Sud, ou encore le Syndicat des eaux usées, qui possède une installation dans la commune de Waldbillig. La régie des eaux de la ville d’Anvers, Water-link, utilise une installation pour traiter les eaux et peut, dans la cadre d’une étude, proposer à la clientèle d’un restaurant de la consommer.

Évoluer vers l’économie circulaire

Car un des obstacles majeurs à cette solution reste la réglementation: «Nous vivons toujours selon un modèle d’économie linéaire», explique Vincent Popoff. «Un déchet reste un déchet, tout comme les eaux usées. Légalement, on ne peut pas ainsi réinjecter de l’eau dans le réseau dédié aux usages nobles, c’est-à-dire la consommation, l’hygiène ou le contact avec les aliments. Il faut que l’eau provienne d’une source ou qu’elle soit traitée.»

Mais la réglementation semble évoluer à ce niveau, notamment avec un visant à faciliter la réutilisation de l’eau et à évoluer vers une économie circulaire.