Qui dit mauvais soldes dit davantage de stock restant: les clients ont jusqu’à samedi pour dénicher des articles soldés. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Qui dit mauvais soldes dit davantage de stock restant: les clients ont jusqu’à samedi pour dénicher des articles soldés. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

L’heure du bilan a sonné pour les soldes d’hiver 2022 qui s’achèvent ce samedi en fin de journée. Entre l’impact de la situation sanitaire et les effets du calendrier, les commerçants luxembourgeois sont déçus.

Après , les soldes d’hiver 2022 se terminent ce samedi sur une note plutôt terne, à en croire les professionnels du commerce interrogés par Paperjam.

«Le bilan est plutôt pas très bon et même inférieur aux années précédentes», admet Anne Darin-Jaulin, directrice de l’UCVL. Dans la capitale, les commerces ont été affectés par le rebond du télétravail en semaine couplé du samedi contre . «Les dans la restauration n’ont pas favorisé le tourisme en Grande Région», relève aussi notre interlocutrice, qui évoque des niveaux de stocks élevés dans certains magasins.

Les premières estimations du secteur de la mode montrent une diminution de 25% par rapport à 2020.
Marc Herber

Marc HerberprésidentFemo

Même son de cloche du côté de la dont le président évoque le rebond épidémique, la hausse du télétravail et des fréquentations plus basses qu’à l’accoutumée les week-ends. «Les premières estimations du secteur de la mode montrent une diminution de 25% par rapport à 2020», avance Marc Herber. «L’année commence donc de manière très compliquée, vu que les soldes d’hiver représentent entre 8% et 9% du chiffre d’affaires de l’année.»

«Les soldes ont été assez décevants pour une grande partie des commerçants. Certains n’ont même pas profité de toutes les ouvertures dominicales et ont préféré rester fermés à partir du deuxième ou troisième dimanche, faute de fréquentation», ajoute Claude Bizjak, directeur adjoint de la .

Les commerçants ont également eu du fil à retordre avec la vague de contaminations au , qui a fait gonfler les absences et parfois limité les horaires d’ouverture.

Un calendrier délicat

Du côté des centres commerciaux, en revanche, le discours est un petit peu plus positif. Il faut dire que la météo maussade de la première quinzaine du mois a joué en la faveur de ces structures.

«Malgré un taux de fréquentation en légère régression, les clients achètent davantage d’articles et ont un budget de dépenses plus élevé», analyse Manu Konsbruck, directeur de la Belle Étoile. Le centre assure recevoir des échos de commerçants très positifs, tout comme son voisin du City Concorde. «Les chiffres concernant la fréquentation sont plus que satisfaisants», glisse Esther Steinmann, responsable de la communication du Lifestyle Center.

Aux centres commerciaux de la Cloche d’Or et du Kirchberg, l’exploitant, Nhood Luxembourg, ne dresse pas de bilan, mais observe des signes «encourageants» comme la hausse de la fréquentation sans oublier un temps de présence plus étendu des clients.

«Les soldes ne sont pas comparables entre 2021 et 2022, car l’opération a démarré en décalage par rapport aux congés scolaires et, l’an dernier, les soldes avaient été retardés.

Raphaël Bouchetdirecteurcentre commercial de la Cloche d’Or

«Les soldes ne sont pas comparables entre 2021 et 2022, car l’opération a démarré en décalage par rapport aux congés scolaires et, l’an dernier, », ajoute Raphaël Bouchet, directeur du centre commercial de la Cloche d’Or.

Quant à la avec la Belgique et la Lorraine, qui plus est un lundi de rentrée scolaire, plusieurs voix s’élèvent pour revoir cet agenda. Manu Konsbruck se montre toutefois optimiste pour la suite: «La date des soldes d’été est bien choisie: ils commencent le 24 juin et nous espérons que certaines personnes feront le pont suite au jour férié de la Fête nationale afin de profiter des soldes le lendemain.» Le rendez-vous est pris.