L’heure des comptes a sonné. , la ministre des Finances, (DP), a présenté les comptes de l’État au 30 septembre 2022. Résultat: un solde budgétaire «encore favorable» à la fin du troisième trimestre, même s’il est «trop tôt pour en tirer des conclusions».
Les recettes de l’Administration centrale se chiffrent à 17,7 milliards d’euros. Celles des trois administrations fiscales à 15,1 milliards d’euros, en hausse de 1,2 milliard en un an. Elles représentent 78,7% des recettes du budget voté, contre 84,1% à la même période en 2021.
Ce sont surtout l’impôt sur les traitements et les salaires (+498 millions d’euros) qui y participent, grâce au marché du travail dynamique, à l’effet cumulé des deux indexations et au décalage d’un paiement fin 2021 à début 2022. Le crédit d’impôt énergie joue négativement sur la tendance et représente aujourd’hui un coût de 193 millions d’euros.
Les 75% non atteints pour les douanes et accises
Du côté de l’Administration de l’enregistrement, des domaines et de la TVA, les recettes sont en hausse de 444 millions d’euros (+9%). Mais le niveau d’exécution atteint 76,9% du budget voté contre 85,3% à la même période en 2021. Les recettes de la TVA ont augmenté de 339 millions d’euros (10%) en raison de l’inflation.
Pour l’Administration des douanes et accises, les recettes croissent de 3%, mais le seuil de 75% du budget n’est pas atteint. On était pourtant à 82,3% à la même période en 2021. En cause: les ventes de diesel, qui chutent de 9% en un an.
Face à ces recettes, les dépenses de l’Administration centrale arrivent à 16,8 milliards d’euros (+3%). «Les effets de l’inflation sur les dépenses ne se relèveront que plus tard et l’année 2021», alerte cependant la ministre. Sur les neuf premiers mois de l’année, 209 millions d’euros ont été dépensés dans le cadre du Solidaritéitspak 1.0 et de l’Energiedësch.
Un solde de +924 millions d’euros
Le solde positif de l’Administration centrale baisse de 1,1 milliard d’euros au 30 juin, à 924 millions au 30 septembre.
Yuriko Backes a exprimé sa «confiance quant à la résilience de nos finances publiques.» Elle maintient donc son «engagement pour prévoir des allègements fiscaux ciblés qui favorisent le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité de l’économie luxembourgeoise, si la situation favorable continuait à persister et au cas où une amélioration structurelle se dégageait ainsi par rapport à la trajectoire admise au projet de budget.»
Pour 2023, les recettes de l’Administration centrale ont été annoncées à 24,5 milliards d’euros, contre 27,3 milliards de dépenses, soit un déficit de 2,8 milliards d’euros, en augmentation.