Le nombre de patients en soins intensifs pourrait atteindre 26 dans le scénario le plus probable, mais jusqu’à 43 dans un scénario pessimiste, selon les projections de la task force Covid-19. (Photo: Shutterstock)

Le nombre de patients en soins intensifs pourrait atteindre 26 dans le scénario le plus probable, mais jusqu’à 43 dans un scénario pessimiste, selon les projections de la task force Covid-19. (Photo: Shutterstock)

Le nombre de personnes hospitalisées en soins intensifs – 23 à la date du 9 décembre – a plus que doublé en deux semaines. La task force Covid-19 envisage un pic proche. Mais aussi, dans un scénario pessimiste, jusqu’à 43 lits occupés en janvier.

Le Luxembourg compte 23 patients en soins intensifs à la date du 9 décembre, selon le dernier rapport quotidien du ministère de la Santé. Un chiffre qui a plus que doublé en deux semaines (10 personnes étaient hospitalisées en soins intensifs le jeudi 25 novembre).

Depuis la rentrée, la situation était restée relativement stable dans les hôpitaux, malgré une augmentation constante du nombre d’infections. Une différence par rapport à l’année dernière due à la protection dont bénéficient les personnes vaccinées.

Mais, depuis début novembre, les contaminations se sont intensifiées, avec pour conséquence inévitable une hausse des hospitalisations. Avec 23 personnes en soins intensifs, le pays est encore loin des records du printemps (38) et de l’automne derniers (50 personnes en soins intensifs le 13 décembre 2020). Mais la situation peut évoluer très vite en soins intensifs, ce qui décidera de la mise en place éventuelle de mesures sanitaires plus restrictives.

Dans ses modélisations publiées ce vendredi 10 décembre, la task force Covid-19 de Research Luxembourg envisage un pic des hospitalisations en soins intensifs relativement proche, avec 26 lits occupés en soins intensifs au début du mois de janvier. C’est du moins son scénario qualifié de plus probable. Dans un scénario plus pessimiste (avec 10% d’interactions sociales en plus), la task force envisage jusqu’à 43 lits occupés en soins intensifs durant la seconde moitié du mois de janvier.

La vaccination protège, mais stagne

Jusque-là, la courbe des infections a plutôt eu tendance à suivre le scénario pessimiste: début novembre, la task force envisageait dans son scénario pessimiste près de 400 nouvelles contaminations par jour en décembre, ce qui est le cas actuellement. Mais les hospitalisations en soins intensifs sont, par contre, plus proches du scénario le plus probable, qui envisageait une vingtaine de personnes en soins intensifs. Un signe de l’efficacité de la vaccination.

De fait, selon le , les personnes vaccinées ont deux fois moins de risques d’être contaminées que les personnes non vaccinées. Et la moitié des personnes en soins intensifs sont non vaccinées, alors même qu’ils ne représentent que 32% de la population totale.

Reste que le taux de vaccination stagne dans le pays, malgré le durcissement annoncé du régime CovidCheck. 78,6% de la population éligible à la vaccination (les plus de 12 ans) bénéficient d’un schéma vaccinal complet. Encore loin de l’objectif de 80 à 85% que s’est fixé le gouvernement, pourtant le meilleur moyen d’éviter une trop forte hausse des hospitalisations en soins intensifs.