Un forum intense qui se clôture en musique pour marquer l’espoir transmis par toutes ces femmes victimes de violences sexuelles en zone de conflits. (Photo: Paperjam)

Un forum intense qui se clôture en musique pour marquer l’espoir transmis par toutes ces femmes victimes de violences sexuelles en zone de conflits. (Photo: Paperjam)

Deux jours intenses. Deux jours de témoignages emplis d’émotions, de ferveur et d’espoir autour des femmes victimes de violences sexuelles dans les zones dangereuses. Une fierté pour la Grande-Duchesse qui a clôturé ce forum en dansant aux côtés des victimes. 

Avant de clôturer mercredi les deux jours du forum «Stand Speak Rise Up!» hauts en émotions, les différents intervenants ont pu exprimer leur sentiment sur leur expérience passée et les espoirs qu’ils nourrissent pour l’avenir. L’objectif étant de donner des pistes pour améliorer le système et aider les femmes victimes de violences sexuelles dans des zones de conflits.

Le ministre des Affaires étrangères, , a ensuite pris la parole en évoquant la genèse de cette initiative.

Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères. (Photo: Flickr / Stand Speak Rise Up!)

Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères. (Photo: Flickr / Stand Speak Rise Up!)

Alors qu’ils étaient à Londres avec la , lors d’un forum sur les violences faites les femmes, Maria Teresa lui a soufflé qu’elle souhaitait faire quelque chose de similaire au Luxembourg, «mais en plus grand. On était à l’automne 2016. On a rapidement trouvé la date de 2019, juste après les élections, ce qui m’arrangeait bien», plaisante-t-il.

Avant d’ajouter, s’adressant à la Grande-Duchesse: «Vous avez montré, Madame, que le Luxembourg n’est pas seulement le pays de la finance, mais c’est un pays qui a du cœur.»

Fier de son pays qui défend les inégalités, le ministre Asselborn a rappelé que le Luxembourg «fait tout pour que l’impunité ne passe pas, pour qu’on organise, par tous les moyens, le jugement des gens qui font des choses inacceptables. On refuse au Luxembourg de tomber dans des solutions de facilité comme ailleurs en Europe», tacle-t-il.

ll faut aussi une insertion sociale, un appui financier et surtout une justice qui permet d’aboutir à une véritable réparation.

Jean-Christophe Rufinmédecin et académicien

Vient ensuite le tour de Jean-Christophe Rufin, ancien ambassadeur de France au Sénégal, ancien président d’Action contre la faim, médecin et académicien français.

Fort de son expérience et de ses deux jours de forum, il a insisté sur la qualité des interventions qui font de ce forum une nouvelle étape dans l’histoire du mouvement humanitaire.

Rappelant qu’il est certes essentiel de s’occuper des corps meurtris, mais pas seulement. «Il faut aussi une insertion sociale, un appui financier et surtout une justice qui permet d’aboutir à une véritable réparation», estime-t-il. Soulignant encore l’initiative et le grand cœur de la Grande-Duchesse, qui a rougi face à la standing ovation qui s’est élevée spontanément.

La Grande-Duchesse et Jean-Christophe Rufin, médecin et académicien. (Photo: Flickr / Stand Speak Rise Up!)

La Grande-Duchesse et Jean-Christophe Rufin, médecin et académicien. (Photo: Flickr / Stand Speak Rise Up!)

Une conclusion en chanson

Maria Teresa reprend alors la parole pour boucler ce forum, non sans remercier au préalable les victimes: «Mes premières pensées vont aux survivantes qui ont exprimé leur courage à chaque moment. Avec courage, force et énergie pour survivre. Vous ne serez jamais plus seules, j’espère que ces deux derniers jours vous l’ont prouvé.»

Son entourage n’a pas été oublié avec une attention spéciale pour le : «Une petite pensée pour quelqu’un de très spécial: mon mari qui m’a encouragée et a cru en moi lorsque j’ai voulu organiser ce rassemblement. Je me rends compte de la chance que j’ai d’avoir un tel homme à mes côtés.»

Paperjam.lu

 (Photo: Flickr / Stand Speak Rise Up!)

Le mot de la fin sera sous forme d’espoir pour ces femmes qui ont osé témoigner durant ces deux jours. «Le ministre (Étienne Schneider, ministre de la Santé, ndlr), qui était présent ce matin, m’a assuré qu’il souhaitait, avec le gouvernement, faire venir des femmes victimes de violences sexuelles dans les zones de conflits se faire soigner au Luxembourg. Beaucoup de choses ont été dites, mais tout reste à faire», conclut-elle avant de laisser le mot de la fin aux victimes qui ont entonné un chant qui leur est dédié: ‘Little Bird’.

Brigitte Macron, première dame de France, a également fait le déplacement dans la journée pour signer l’appel de la Grande-Duchesse.