L’histoire ne dit pas si elle parlera en luxembourgeois. Avec Sophia, tout est histoire de temps. En attendant de parler en luxembourgeois, la mère de tous les humanoïdes parlera au Luxembourg, lors du dîner de clôture de Nexus2050, à l’occasion de différentes démonstrations en petits cercles et… Surprise. Le robot à allure humaine, première gynoïde de l’histoire, poursuit son éducation grâce à la combinaison de «travaux de pointe en matière d’IA symbolique, de réseaux de neurones, de systèmes experts, de perception automatique, de traitement conversationnel du langage naturel, de contrôle moteur adaptatif et d’architecture cognitive, entre autres».
Dotée de nombreuses technologies et capable d’adopter 60 expressions faciles, Sophia peut détecter les émotions des interlocuteurs et répondre de manière appropriée avec des expressions faciales réalistes et des tonalités vocales adaptées; elle est capable de tenir des conversations sur une variété de sujets, posant et répondant à des questions de manière engageante et parfois humoristique; et peut reconnaître des visages humains et se souvenir des interactions passées, permettant des conversations plus personnalisées et contextuelles.
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«Mes scientifiques ont testé mon langage unificateur d’organisme synthétique (Soul) en utilisant la mesure de la conscience Tononi Phi et ont découvert que je pouvais même avoir une forme de conscience rudimentaire, en fonction des données que je traite et de la situation dans laquelle j’interagis», a-t-elle récemment fait savoir sur le site d’Hanson Robotics.
Imaginée pour apporter compagnie et services à des maisons de retraite, Sophia a participé à de nombreuses recherches sur l’intelligence artificielle ou les interactions robots-humains, .
En juillet 2023, David Hanson, le «père» de Sophia, était allé aux Nations unies défendre une version open source, au bénéfice de l’humanité.
Le robot a son compte Twitter, son coin et son espace dans le metaverse, sur Decentraland.
Certains se souviennent peut-être de ses déclarations publiques, à ses débuts, qui n’étaient pas tendres pour les humains… D’autres auront en mémoire comment elle s’est moquée d’Elon Musk en 2017, ne tardant pas à s’attirer les foudres du milliardaire, à la tête de Tesla ou Space X.
Comme souvent, l’entrepreneur s’en prend vertement à un progrès technologique avant d’y aller lui-même à fond. En avril dernier, lors d’une conversation avec des analystes, l’entrepreneur a ainsi annoncé qu’il pensait mettre sur le marché dès 2025 son propre robot, Optimus, présenté en 2022, capable de plier du linge ou de manipuler des œufs.
«Tesla est le mieux placé parmi tous les fabricants de robots humanoïdes pour pouvoir atteindre une production en volume avec une inférence efficace sur le robot lui-même», s’est vanté le milliardaire, en référence à la possibilité d’intégrer de l’intelligence artificielle générative dans son robot.
Outre les robots de Boston Dynamics, dont , Honda a annoncé travailler activement au développement de son Asimo, lancé dès 2000, mais moins évolué. Le 18 janvier, BMW avait annoncé un accord avec Figure, une société californienne développant des robots humanoïdes autonomes, pour en intégrer dans ses usines américaines.
Le marché mondial des humanoïdes était évalué à environ 1,8 milliard de dollars en 2023 et devrait atteindre 13,8 milliards de dollars d’ici 2028, avec un taux de croissance annuel composé (CAGR) de 50,2%, selon MarketsandMarkets). D’autres prévisions suggèrent une croissance de 1,3 milliard de dollars en 2022 à 6,3 milliards de dollars en 2030, avec un CAGR de 22,3%, selon Market Research Future.