Le président de l’association des Ingénieurs et Scientifiques du Luxembourg, Marc Solvi (à gauche), a remis un chèque d’une valeur de 10.000 euros au head de Gradel LightWeight, David Macieira.  (Photo: Thierry Nelissen)

Le président de l’association des Ingénieurs et Scientifiques du Luxembourg, Marc Solvi (à gauche), a remis un chèque d’une valeur de 10.000 euros au head de Gradel LightWeight, David Macieira.  (Photo: Thierry Nelissen)

Gradel a remporté ce jeudi 21 septembre le Grand prix en sciences de l’ingénieur 2023, organisé par l’association des Ingénieurs et Scientifiques du Luxembourg, pour son projet nommé Gradel robotic additive manufactoring. 

Au Forum da Vinci ce jeudi 21 septembre, tous les yeux étaient braqués sur la société Gradel, petit bijou de la conception de machines innovantes made in Luxembourg et lauréate du Grand prix en sciences de l’ingénieur – Prix Armand Delvaux.

Pour cette édition 2023, la compétition était rude. Le choix du jury n’a pas été aisé, car Gradel était en concurrence avec d’autres pointures de l’ingénierie comme Accumalux ou Solarclean, dont les travaux étaient «tous riches en pertinence technique et en esprit d’innovation», ont souligné les juges. 

C’est le projet Gram (pour Gradel robotic additive manufactoring) de Gradel sur «un robot apte à tisser des structures très légères mais résistantes» qui les a finalement mis d’accord. Le membre de l’Académie lorraine des sciences, Jean-Marie Dubois; le professeur et docteur Matthias Brunner de l’Institut für Umwelttechnik; le professeur émérite de l’université de Luxembourg, Pierre Seck et l’ancien directeur R&D ArcelorMittal, Jacques Hoffman, ont tous salué «l’envergure du projet et son caractère à la fois innovant et durable.»

La technologie conceptualisée par Gradel se veut novatrice. Capable de combiner tous types de fibres, minérales comme renouvelables, son robot peut être utilisé dans divers domaines: aérospatial, automobile, médical ou encore industriel. Cette nouvelle machine combine plusieurs avantages: à la fois légère et rapide, elle est aussi très adaptable grâce à l’intelligence artificielle, partie intrinsèque de son fonctionnement. 

Un prix symbolique pour le CEO de Gradel

Le CEO de Gradel, , s’est ému de la récompense. «Ce prix est spécial pour moi puisqu’Armand Delvaux était l’actionnaire majoritaire et président du conseil de Gradel lorsque j’ai rejoint l’entreprise en 1991», a-t-il confié. Il a également précisé que «ce que [l’entreprise commercialise] n’est pas seulement un équipement de bobinage ou un composant, c’est une nouvelle technologie profitable et complémentaire dans le domaine de l’enroulement filamentaire sans fin.»

Interrogé sur la manière dont il allait dépenser la récompense, le CEO a répondu: «Il est tout naturel que ces 10.000 euros soient partagés à parts égales entre tous nos collaborateurs du groupe Gradel en guise de petit remerciement symbolique» pour leur travail ces dernières années.

L’entreprise luxembourgeoise a encore de beaux jours devant elle puisque son objectif stratégique est de faire de la technologie Gram un standard dans l’industrie d’ici 2030.