Philippe Perain, actuel DRH de Société Générale, passera prochainement la main à sa collaboratrice Aurélie Ederlé. Celle-ci aura en charge de poursuivre l’extension du régime du télétravail déjà en place depuis 2017, mais aussi l’application du CovidCheck au sein de la banque. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Philippe Perain, actuel DRH de Société Générale, passera prochainement la main à sa collaboratrice Aurélie Ederlé. Celle-ci aura en charge de poursuivre l’extension du régime du télétravail déjà en place depuis 2017, mais aussi l’application du CovidCheck au sein de la banque. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Le 29 septembre, Société Générale Luxembourg a signé un accord donnant la possibilité à tous les salariés d’effectuer jusqu’à deux jours de télétravail par semaine. Un dispositif à adapter en fonction des pays de résidence des collaborateurs, selon leurs contraintes fiscales et sociales.

«Le télétravail fait partie de la culture du groupe, visant à mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle. Il y avait une vraie demande de la part du personnel sur ce qu’allait devenir le télétravail après le Covid», introduit l’actuel directeur des ressources humaines de la banque, Philippe Perain. Le nouvel accord sur le télétravail prendra effet dès la fin des mesures provisoires liées à la pandémie, soit à partir du 1er janvier 2022. Dès lors, presque tous les salariés de l’entreprise résidant au Luxembourg pourront bénéficier de deux jours de télétravail par semaine, et d’un jour pour les frontaliers non français.


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Société Générale Luxembourg anticipe là de possibles (et très espérées) nouvelles dispositions fiscales pour les frontaliers français.

Une mise en application complexe

Le dispositif prévu en matière de télétravail doit être assez régulier pour une question d’organisation des équipes et activités. Pas question de ne pas toucher à son quota pendant six mois et de prendre 10 jours de «home office» consécutivement sur la période estivale. Pour les Belges et les Allemands, le fisc permet aujourd’hui d’effectuer un jour de télétravail par semaine. Pour le moment, ne peuvent effectuer deux jours par semaine que les résidents luxembourgeois. Ces derniers pourront-ils prendre ces deux jours de télétravail consécutivement? «Oui, et nous avons prévu un report de jours non pris d’une semaine sur l’autre sous réserve de respecter une présence sur site de deux jours par semaine.»

Nous n’avons pas voulu pénaliser ceux qui ont des dispositions plus favorables.
Philippe Perain

Philippe Peraindirecteur des ressources humainesSociété Générale Luxembourg

Soit exceptionnellement trois jours de télétravail d’affilée pour qui cumule jours hebdomadaires et jours reportés. Certains salariés peuvent aussi utiliser leur solde de jours de télétravail excédentaires (au-delà de la prise hebdomadaire) sur le dernier trimestre de l’année, comme le permettent, de manière différenciée – et c’est là toute la difficulté – les différentes conventions fiscales en vigueur chez les employés de la banque. «On aurait pu prendre le plus petit dénominateur commun et appliquer un jour tous les 15 jours pour tout le monde. Or, nous n’avons pas voulu pénaliser ceux qui ont des dispositions plus favorables», justifie Philippe Perain. Société Générale rappelle que ces jours sont effectués «sous la responsabilité du collaborateur», à lui donc d’évaluer s’il souhaite aller au-delà de ce que sa convention fiscale autorise. La banque éditera des attestations pour justifier les jours effectués en télétravail.

Société Générale emploie 1.200 personnes au Luxembourg.  (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Société Générale emploie 1.200 personnes au Luxembourg.  (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Dans le cadre réglementaire et en concertation avec la médecine du travail, la banque pratique aussi déjà le CovidCheck en interne, «de façon limitée pour certaines réunions et pour des événements de communication en présentiel», précise Philippe Perain. La nouvelle loi Covid permettra sans doute .


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Un tiers du personnel prendra donc possession du bâtiment Arsenal, prévu pour accueillir 700 personnes sur 9.700m2, les deux autres tiers iront à Belval, dans le bâtiment Icône. «Les deux nouveaux immeubles sont spécifiquement aménagés en fonction d’une vision flexible du travail», avait précisé Laetitia Carrière, responsable de l’immobilier et des moyens généraux au moment de la pose de la première pierre. Pour passer en douceur de la maison au bureau et vice versa.