Quelle autre conférence technologique aurait pris le pari d’ouvrir son événement avec Edward Snowden? «L’homme qui a tout risqué pour dénoncer la surveillance globale», comme le dit le pitch de son livre, «Mémoires vives», sorti en septembre en français, est le genre d’ami qu’on n’invite pas à un dîner pour ne pas embarrasser les autres convives, mais qu’on aime bien voir continuer à titiller l’establishment...
Quelle autre conférence technologique aurait enchaîné avec Guo Ping, le CEO tournant de Huawei, qui vient de vivre une année compliquée, plus avec les autorités qu’avec ses clients, au sujet de ses liens supposés avec le pouvoir chinois... et la surveillance globale qu’ils sous-entendent.
Le Web Summit, c’est exactement ça. En neuf ans, le rendez-vous est passé de 400 à plus de 70.000 visiteurs à coups d’intervenants de premier plan et de conférences de qualité sur le développement des technologies.
Le Brexit, Trump ou la maison du futur
Derrière ces deux invités du premier soir, lundi soir, les Américains ont dû patienter jusqu’au lendemain, comme le CEO de Verizon, Hans Vestberg, qui parlera lui aussi de 5G, ainsi que le CEO de Microsoft, Brad Smith, ou le vice-président de Calibra, la fondation à partir de laquelle Facebook veut lancer sa monnaie cryptée Libra.
L’Union européenne après le Brexit, par le négociateur européen Michel Barnier; Trump peut-il être réélu?; votre maison en 2025 par le directeur de l’innovation de Samsung, David Eun; ou encore la technologie a-t-elle remplacé la religion?: le Web Summit est un grand bazar qui exploite une dizaine de verticales en même temps, que ne manqueraient pas les plus grands.
S’y côtoient plus de 10.000 CEO, des hommes politiques comme l’ancienne commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, ou l’exécutif portugais qui ne pouvait pas ne pas inaugurer l’événement, mais aussi des sportifs, comme Éric Cantona, l’ancienne tête brûlée de Manchester, devenu l’ambassadeur de Common Goal, qui invite les multimillionnaires du ballon rond à donner 1% de leur salaire à une œuvre caritative, ou encore Ronaldinho qui viendra jouer sur les tables tordues de Teqball...
Imposante délégation luxembourgeoise
Si une partie de la délégation luxembourgeoise a déjà mis le cap sur Lisbonne avant le week-end pour profiter un peu des températures clémentes, le plus gros de la troupe arrivera en début d’après-midi avant de se rendre à l’ouverture du salon.
Des officiels, comme le ministère luxembourgeois de l’Économie, Luxinnovation, la House of Startups, la CNPD ou la Chambre de commerce, de grands groupes comme Accenture, Post, Axa, Bâloise, KPMG ou Foyer, ou encore l’Université du Luxembourg, son incubateur de start-up ou le SnT.
Nium, spin-off de l’Université dans le domaine des technologies médicales, sera la seule à pitcher sur une des scènes de l’événement, l’Alpha Stage, réservée aux start-up à peine nées. Le vainqueur de ce concours aura une exposition hors du commun pour un projet à peine lancé.
Après la visite guidée du salon mardi, tout le monde se retrouvera aux événements de la soirée, d’abord chez Vodafone Portugal, pour un événement organisé par Luxinnovation, Vodafone Power Lab, le Luxembourg Open Innovation Club et le support de Startup Portugal et Verbalius. C’est aussi là que se tiendra une Start-up Stories spéciale Web Summit par le Paperjam Club et Maisons du Monde avant une table ronde et une soirée de networking à l’hôtel de la délégation.
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