En 10 ans, le nombre de minutes passées au téléphone a diminué de moitié, la faute principalement aux nouveaux moyens de communication par internet, comme Skype. (Photo: Shutterstock)

En 10 ans, le nombre de minutes passées au téléphone a diminué de moitié, la faute principalement aux nouveaux moyens de communication par internet, comme Skype. (Photo: Shutterstock)

Les opérateurs de télécommunication ont généré un chiffre d’affaires en légère hausse à 572,6 millions d’euros en 2019 (+0,5%), selon l’Institut luxembourgeois de régulation. WhatsApp et Skype continuent de grignoter des minutes de communication.

Toujours plus vite. Toujours plus de bande passante. Et toujours plus d’internet. Comme le soulignait l’indice européen relatif à l’économie et à la société numériques, le Desi, le Luxembourg est sur le podium – derrière le Danemark et la Suède – en termes de VHCP.

Les «very high capacity networks» permettent d’atteindre des vitesses descendantes de 1Gb/s. Seuls 44% des Européens y ont accès… contre 92% au Luxembourg, selon le rapport annuel des télécommunications, publié ce lundi matin par l’Institut luxembourgeois de régulation (ILR).

Dans un contexte de chiffre d’affaires stable en 2019 pour les opérateurs télécoms (572,6 millions d’euros), l’ILR souligne la digitalisation toujours croissante des communications.

Dans la téléphonie fixe, le trafic atteint 476,6 millions de minutes en 2019 (-12%), dont près des trois quarts par des clients professionnels et des administrations. En 10 ans, le nombre de minutes a diminué de 50%. «Tous les modes de communication sont en recul, en particulier les communications locales (-12,5% sur base annuelle) et les appels internationaux (-16,9% sur base annuelle). Cette tendance est liée à l’utilisation croissante des services en ligne ‘over the top (OTT)’ ou ‘services cloud’ comme Skype ou WhatsApp pour la téléphonie et la messagerie», indique le régulateur.

Plus de 42% des accès à internet passent par la fibre optique (80.400 à plus de 100Mb/s et 16.800 à moins de 100Mb/s), dont la couverture dépasse désormais 67,5% du territoire. Les opérateurs y avaient investi massivement en 2014 (156,1 millions contre 80 millions d’euros d’investissement cette année). Post a réalisé 70% des investissements l’an dernier.

Plus de 9 abonnements sur 10 à une connexion internet fixe sont combinés avec au moins un autre service.

L’ARPU, le revenu moyen par utilisateur, chiffre de référence chez les opérateurs, s’établit à 23,5 euros pour les services mobiles et 46,6 euros pour l’accès à internet.

476,5 millions de SMS ont été échangés l’an dernier, en baisse de 5,63%.

Près d’un million de cartes SIM

Le nombre d’abonnements aux services mobiles augmente de 4,2% avec 991.900 cartes SIM en circulation fin 2019. «Cette hausse s’explique par la hausse de cartes SIM internet (+40%, soit 19.325 cartes SIM sur base annuelle) et par la hausse d’abonnements postpaid (+5,5%, soit 39.425 cartes SIM sur base annuelle). Le nombre de minutes sortantes augmente de 3,7% pour atteindre 1.347,2 millions de minutes. Cette hausse est en partie le résultat de la hausse spectaculaire du trafic en ‘roaming out’ (+25,2%)», à 18% du total (soit 6.335,8TByte de données de l’internet qui sont consommées à l’étranger).

Le trafic internet mobile sur les réseaux nationaux (hors ‘roaming in’) continue sa croissance constante et enregistre un volume total de 31.401,2TByte, soit +24,2% sur base annuelle.