Que les chasseurs de têtes et cabinets de recrutement à 70.000 euros de commission sur un poste de directeur soient remerciés: les entreprises adoptent plus facilement la plate-forme de recrutement de Skeeled, vendue comme une cloud solution. Pour un montant de 4.000 à 100.000 euros par an, en fonction de la taille de l’entreprise et des fonctionnalités retenues, qui vont jusqu’à l’interview en vidéo ou le test de personnalité.
La start-up lancée en 2015 par Mike Reiffers et Nicolas Speeckaert agit en particulier à deux niveaux: d’un côté, l’entreprise peut optimiser sa recherche de nouveaux talents directement dans son environnement, avec la visibilité de tous les moteurs de recherche auxquels est «affiliée» Skeeled; de l’autre, quand les candidats postulent, ils sont évalués par l’intelligence artificielle, explique M. Speeckaert.
Hébergée dans le cloud, chez la française OVH, la solution devrait dépasser le cap du million d’euros de chiffre d’affaires pour la première fois de son histoire cette année. «Le plus important pour nous, c’est davantage la satisfaction des entreprises qui l’utilisent et des candidats que le chiffre d’affaires», assure le cofondateur. «C’est un tremplin vers de nouvelles entreprises et de nouveaux utilisateurs!»
Vonk et Indeed, deux jolis coups
La start-up qui emploie 15 personnes au Luxembourg et 15 autres au Portugal devrait doubler ses effectifs d’ici la fin de l’année. Dans un communiqué, elle annonce aussi deux partenariats de taille.
Après avoir, en 2018, conclu un accord avec l’Adem, la start-up a signé un partenariat avec Vonq, leader européen de la diffusion d’emploi, qui permettra aux utilisateurs de Skeeled de mettre en place des campagnes d’annonces pour des postes ouverts via ce vaste réseau (plus de 2.000 canaux dans le monde) en alliant la publication d’offres d’emploi et l’achat de campagnes marketing associées dans la presse. Skeeled s’est également rapprochée du groupe international Indeed, qu’elle a intégré technologiquement à son outil afin d’automatiser les publications d’offres.
À 30 ans, les deux hommes, qui ont déjà levé 3 millions d’euros depuis leurs débuts, finalisent un nouveau tour de table pour améliorer la technologie et s’attaquer à de nouveaux marchés. «Dont un gros», dit M. Speeckaert, du bout des lèvres, pour ne pas trop en dire.