Bettina Steinbrügge est à la tête de la plus importante institution d’art contemporain du Luxembourg, le Mudam.  (Photo: Marion Dessard/Archives)

Bettina Steinbrügge est à la tête de la plus importante institution d’art contemporain du Luxembourg, le Mudam.  (Photo: Marion Dessard/Archives)

Plusieurs institutions culturelles ont vu leur direction se renouveler dernièrement. Une nouvelle ronde de dirigeants et de responsables pour un secteur en mouvement.

Bettina Steinbrügge

Mudam Luxembourg

Depuis avril 2022, est à la tête de la plus importante institution d’art contemporain du pays, le Mudam. Cette Allemande, née en 1970, a précédemment été directrice du Kunstverein de Hambourg de 2014 à 2022. Elle compte déjà une expé­rience au Luxembourg, lors d’une collaboration avec le Casino en 2010, et déclare avoir suivi l’actualité de la scène luxembourgeoise grâce à la Biennale de Venise. Son parcours l’a également menée précédemment à la direction de la Halle für Kunst de Lunebourg, à la Kunsthalle de Mulhouse en tant que curatrice, et au Belvédère à Vienne en tant que curatrice senior et conservatrice de la collection d’art contemporain. En plus de son activité en institution, elle a enseigné à l’Université de Lunebourg, à la HEAD à Genève ou encore à la Hochschule für Bildende Künste (HFBK) de Hambourg. On la retrouve également, entre 2007 et 2017, à la programmation du Forum Expanded de la Berlinale. Au moment de sa nomination, elle a déclaré: «Avec l’équipe du Mudam, j’aimerais m’appuyer sur l’infrastructure existante du musée, développer davantage la collection et favoriser le Mudam en tant qu’institution de recherche et de connaissance publique, qui aborde activement les questions de mondialisation, d’écologie et de durabilité à travers l’art.»

Patrick Michaely est le directeur général du Musée national d’histoire naturelle. (Photo: MNHN)

Patrick Michaely est le directeur général du Musée national d’histoire naturelle. (Photo: MNHN)

Patrick Michaely

Musée National d’Histoire naturelle

Pendant plus de 26 ans, Patrick Michaely a été le responsable de la communication et des relations publiques du Musée national d’histoire naturelle, institution culturelle qu’il a intégrée en 1994. ­Depuis le 5 mai 2022, il en est devenu le directeur général. Détenteur d’une maîtrise de biochimie à l’Université de Strasbourg, il a été curateur de plusieurs expositions présentées au musée (dont Le Marsupilami en 1998, Prenez votre… temps en 2003, ou encore Évolution en 2009) et responsable de l’organisation du Science Festival, événement phare au Luxembourg dans le domaine de la promotion des sciences et de la culture scientifique.

Quant au sujet de la direction qu’il souhaite insuffler au musée, il avoue: «Étant un institut qui est à cheval entre culture et recherche scientifique, mon plus grand souhait est de pouvoir réussir à créer, au sein des différentes équipes, davantage d’effets de synergie bénéfiques. Cette dynamique passe par une médiation encore meilleure et plus ciblée des sujets d’histoire naturelle, mais aussi par une prise de conscience accrue du public de l’importance de la recherche au musée.»

Christian Mosar est le directeur artistique de la Konschthal, centre d’art ouvert en 2021. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

Christian Mosar est le directeur artistique de la Konschthal, centre d’art ouvert en 2021. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

Christian Mosar

Konschthal et Bridderhaus

Christian Mosar, né en 1968, est le nouveau Monsieur Art Contemporain d’Esch-sur-­Alzette. Directeur artistique de la toute récente Konschthal, centre d’art ouvert en 2021, il est également responsable de la résidence artistique Bridderhaus qui a ouvert en juin 2022. Précédemment, Christian Mosar a eu plusieurs activités: historien de l’art formé à l’Université de Strasbourg, il débute en tant qu’artiste et photographe pendant un temps, mais pas seulement, puisqu’il a été par exemple assistant du peintre Armand Strainchamps lors de la réalisation du plafond de la gare de Luxembourg. Il aime aussi commenter l’art et a été critique d’art et journaliste (Woxx, d’Land, 100,7…), ainsi qu’auteur pour des catalogues d’expositions. On le retrouve aussi à la conception d’expositions en tant que curateur indépendant (exposition sur Edward Steichen au Mudam, responsable culturel du pavillon luxembourgeois à l’exposition universelle de Shanghai…) et en tant que conférencier à de nombreuses occasions (Mudam Akademie…). Après un passage auprès d’Esch2022, il œuvre désormais pour donner un nouveau tempo à l’art contemporain à Esch-sur-Alzette à travers les deux institutions culturelles ­municipales placées sous sa direction.

L’Agence luxembourgeoise d’action culturelle vient de nommer Anastasia Chaguidouline au poste de responsable de la programmation culturelle du Cercle Cité. (Photo: Nils Kontz)

L’Agence luxembourgeoise d’action culturelle vient de nommer Anastasia Chaguidouline au poste de responsable de la programmation culturelle du Cercle Cité. (Photo: Nils Kontz)

Anastasia Chaguidouline

Cercle Cité – Ratskeller

L’Agence luxembourgeoise d’action culturelle vient de nommer Anastasia Chaguidouline au poste de responsable de la programmation culturelle du Cercle Cité pour remplacer , partie aux affaires culturelles de l’Université du Luxembourg. Cette jeune femme de 29 ans, née à Brême, en Allemagne, a étudié à l’Académie royale des arts de La Haye, à l’institut Kunst à Bâle, puis a fini sa formation de commissaire d’exposition au ZHDK à Zurich. Avant d’arriver au Luxembourg, elle a été assistante curatrice au Musée Tinguely (Bâle), médiatrice au Kunstmuseum Winterthur, au Vitra Design Museum, pour Documenta14 et pour Art Basel, entre autres.

Depuis son arrivée au Luxembourg, on la retrouve au Casino, où elle a développé le projet «Sound Without Music» qui est programmé entre septembre et novembre 2022. Son intérêt se porte sur le multi­­lin­guisme, les pratiques sonores et performatives. Elle a d’ailleurs travaillé avec United Instruments of Lucilin en tant que chargée de production et est, en parallèle, traductrice depuis plus de 10 ans. Elle publie aussi régulièrement pour des catalogues et dans la presse. À propos du Cercle Cité, elle le considère comme «un lieu d’échange, de collaboration et de création artistique nationale et interna­tionale, ouvert aux arts multiformes et accessible à tout public.»

Ce n’est pas une, mais deux directrices qui ont été nommées pour diriger Kultur | lx : Valérie Quilez (à gauche) et Diane Tobes (à droite). (Photos: Nader Ghavami/Archives et Romain Gamba/Maison Moderne/Archives)

Ce n’est pas une, mais deux directrices qui ont été nommées pour diriger Kultur | lx : Valérie Quilez (à gauche) et Diane Tobes (à droite). (Photos: Nader Ghavami/Archives et Romain Gamba/Maison Moderne/Archives)

Valérie Quilez et Diane Tobes

Kultur | lx

Pour cet organe qui est en charge de pro­mou­voir la culture made in Luxembourg au-delà des frontières, ce n’est pas une, mais deux directrices qui ont été nommées pour diriger Kultur | lx. Au développement international, on trouve Valérie Quilez, personnalité habituée à promouvoir la création puisqu’on la retrouve, dès le début de sa carrière, à la promotion des arts de la scène (Le Carreau à Forbach, le festival Perspectives à Sarrebruck, le festival Schichtwechsel…) puis, dès 2004, à la communication de Luxembourg et Grande Région, Capitale européenne de la culture 2007. En 2009, à la demande du ministère de la Culture, elle met en place la Mission culturelle du Luxembourg en France.

Diane Tobes, quant à elle, prend en charge la coordination nationale. Elle a assuré pendant 10 ans la programmation culturelle à Neimënster (spectacles, concerts et projets culturels). Entre 2015 et 2020, elle a été en charge des projets et partenariats pour le Luxembourg City Film Festival. À elles deux, elles ont la charge d’accompagner le développement de carrières des artistes et créatifs, de stimuler et soutenir la diffusion de la création et de favoriser le rayonnement et la promotion des créations artistiques, et ce pour les secteurs de la musique, du spectacle vivant, des arts visuels, de la littérature et de l’édition, de l’architecture, du design et des métiers d’art, des arts numériques et du multimédia. 

Marlène Kreins veille également à organiser régulièrement des expositions mettant en valeur la collection de la Ville de Dudelange et des rétrospectives. (Photo: Marc Lazzarini pour la Ville de Dudelange)

Marlène Kreins veille également à organiser régulièrement des expositions mettant en valeur la collection de la Ville de Dudelange et des rétrospectives. (Photo: Marc Lazzarini pour la Ville de Dudelange)

Marlène Kreins

Nei Liicht et galerie Dominique Lang

En 2019, Marlène Kreins, aujourd’hui âgée de 36 ans, a eu la lourde tâche de prendre la suite de Danielle Igniti, qui a marqué le paysage de l’art contemporain et de la photographie à Dudelange pendant plus de 25 ans. Un défi qu’elle a pris à bras-le-corps en reprenant la programmation des galeries Nei Liicht et Dominique Lang, mais avec une certaine expérience dans ses bagages puisqu’elle a dirigé précédemment des résidences d’artistes et la galerie à Bourglinster, est passée par la case Beim Engel à Luxembourg (alors sous la responsabilité du ministère de la Culture) et a travaillé pour la galerie Gaash à Dudelange, ou encore au sein de l’asbl Industriekultur-­CNCI, qui œuvre pour la mémoire industrielle dans le sud du pays. Depuis, elle a organisé, avec l’aide de l’équipe d’Opderschmelz, des expositions avec des talents émergents (Marie Capesius, Rozafa Elshan, Julie Wagener, Sali Muller…) et d’autres plus confirmés (Arny Schmit, Justine Blau, Trixi Weis, Chantal Maquet…). Elle veille également à organiser régulièrement des expositions mettant en valeur la collection de la Ville de Dudelange et des rétrospectives. «Souvent les rétrospectives nécessitent une longue recherche et l’établissement d’un inventaire, comme pour les expositions Dominique Lang et son époque et Jean-Pierre ‘Menn’ Adam’. Ces expositions sont un challenge très différent mais tout aussi passionnant que la découverte d’un univers artistique d’un artiste contemporain», confie-t-elle.

Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de  parue le 22 juin 2022. Le contenu du magazine est produit en exclusivité pour le magazine. Il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam. 

 

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