Quel est votre parcours, Simon?
Simon Loutid. – «Je suis originaire de région parisienne, où j’ai étudié l’audit et le contrôle de gestion en école de commerce. J’ai ensuite effectué mes premières missions en expertise comptable au sein de la SNCF ou encore du groupe Rémy Martin, puis je suis parti à Turin pour un VIE. J’appréciais vraiment la plus-value que je pouvais apporter en tant que financier, mais en Italie, j’ai enfin eu accès à un vrai four, ce que je n’avais pas dans mes logements étudiants auparavant. Ça a changé la donne, j’ai retrouvé le plaisir de cuisiner comme avec ma maman quand j’étais petit. J’ai récupéré ses recettes, je me suis fait plaisir. Si bien que j’ai décidé de passer le CAP de pâtisserie en candidat libre, en m’entrainant de là-bas. À peine le diplôme en poche, j’ai eu une opportunité professionnelle – toujours en finance – qui m’a amené alors au Luxembourg…
Mais vous n’avez pas abandonné la pâtisserie, loin de là…
«Absolument. Je travaillais à l’Université de Luxembourg, où je prenais plaisir à apporter régulièrement mes créations à mes collègues. Qui m’ont toujours encouragé, tout comme mes amis, à aller plus loin... J’ai toujours été le pote en soirée qui donnait des conseils à ses amis sans pour autant passer à l’action lui-même, j’ai donc décidé de me jeter à l’eau en juin 2021 et de quitter mon emploi pour me consacrer à la création et au développement de ma marque Simon le Financier... Une marque destinée à plusieurs revendeurs locaux et qui fonctionne en partenariat étroit avec deux ateliers d’inclusion professionnelle: la Ligue HMC et les Ateliers Kraizbierg. Car la dimension de partage et d’aventure sociale était très importante pour moi dans cette aventure.
Comment décririez-vous les produits Simon le Financier?
«Ce sont des créations 100% naturelles, sans additifs ni conservateurs, que je réalise main dans la main avec la Ligue HMC et qui sont ensuite conditionnés par les Ateliers Kraizbierg, où je passe aussi une bonne partie de la semaine. Nous avons réellement une relation de confiance et de travail en commun avec ces ateliers, ce ne sont pas mes sous-traitants mais bien de véritables partenaires, ce qui implique une quinzaine de personnes sur le projet. J’aime voir et promouvoir le fait que des personnes en situation de handicap peuvent tout à fait réaliser un produit fini beau et bon!

Simon Loutid, CEO et fondateur de Simon le Financier, marque gourmande, locale et sociale… Guy Wolff/Maison Moderne
La gamme se compose de financiers aux amandes, de cookies au chocolat et éclats d’amandes et de moelleux au chocolat, en boites de 125g. J’insiste sur le côté naturel: pas besoin d’avoir un doctorat en chimie pour comprendre l’étiquette! Ce sont des produits frais, et donc disponibles dans la limite des productions du moment.
Et où les trouver lorsqu’on a envie d’une de vos gourmandises?
«Simon le Financier est disponible pour le moment dans les magasins Pall Center d’Oberpallen et de Steinfort, les boutiques GrEAT – anciennement Victorine – de la Gare et du Centre-Ville de Luxembourg; le magasin Comtesse du Bary de la rue Beaumont, au Monoprix de la rue Junck, au Proxy Delhaize de Kehlen ainsi que chez Kaf Lokaal et à la Maison de la Transition à Esch-sur-Alzette. Je compte évidemment continuer à étendre ce réseau local, tout comme ma gamme, qui inclura bientôt des formats individuels encore plus gourmands. J’ai aussi la possibilité de fournir mes créations en vrac pour des événements privés…
Si vous pouviez collaborer avec quelqu’un dans l’avenir, ce serait avec qui?
«Je ne peux m’empêcher de choisir ma mère, avec qui nous échangeons nos bonnes recettes chaque semaine! Mes influences et mes inspirations viennent en grande partie de l’héritage qu’elle m’a transmis. Sinon, je suis très admiratif du travail de François Perret. Toutes ses créations évoquent le mot superbe pour moi... À bon entendeur!»
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