Delphine Mailloc-Amand: «Au niveau des candidatures au Greentech Fund, nous en avons reçu une dizaine pour l’instant, mais aucune du Luxembourg.» (Photo: Blitz Agency)

Delphine Mailloc-Amand: «Au niveau des candidatures au Greentech Fund, nous en avons reçu une dizaine pour l’instant, mais aucune du Luxembourg.» (Photo: Blitz Agency)

Le cabinet d’avocats Simmons & Simmons attend des candidatures de start-up luxembourgeoises pour son concours Greentech Fund. Les quatre lauréates sélectionnées dans plusieurs pays bénéficieront d’un accompagnement juridique de près de 30.000 euros. 

Simmons & Simmons lance son initiative Greentech Fund. Un concours ouvert aux start-up qui ont recours aux nouvelles technologies pour lutter contre la crise environnementale et situées dans des pays où le cabinet d’avocats est présent en Europe, en Asie et au Moyen-Orient. Le Luxembourg, la France, la Belgique et l’Allemagne en font partie. . Avec à la clé un accompagnement juridique d’une valeur de 25.000 livres (29.612 euros) pour les quatre gagnantes. Delphine Mailloc-Amand, responsable marketing, pilote le projet au Luxembourg.

Concrètement, que peut-on faire avec un accompagnement juridique de 29.612 euros?

Delphine Mailloc-Amand. – «Tout dépend des problématiques que les personnes vont rencontrer, cela peut toucher au droit de la propriété intellectuelle, au droit du travail, des sociétés. L’enveloppe n’est pas limitée dans le temps. Cela peut faire un ou deux ans d’accompagnement juridique sur les problématiques courantes et d’autres un peu plus exceptionnelles.

Que représente le Luxembourg pour le réseau Simmons & Simmons?

«Nous sommes un des derniers bureaux lancés, en 2015, alors que Simmons fête ses 125 ans. Le Luxembourg avait son importance avant le Brexit, après il en a pris encore plus. Simmons a deux corps de métier: fonds d’investissement et institutions financières. Le Luxembourg a donc un rôle-clé. Nous sommes un peu plus de 35 salariés sur 2.000 au total au sein de 15 pays (le chiffre d’affaires au Luxembourg n’a pas été précisé. Le global s’élève à 519 millions d’euros pour l’année 2020-2021, ndlr).

Au niveau des candidatures au Greentech Fund, nous en avons reçu une dizaine pour l’instant, mais aucune du Luxembourg.

Qui désignera les gagnants et sur quels critères?

«Il y a trois critères pour les start-up qui veulent participer. Qu’elles utilisent la technologie pour lutter contre le réchauffement climatique ou le déclin de la biodiversité. Qu’elles soient accompagnées par un incubateur, un accélérateur ou un investisseur. Si le projet est soutenu par quelqu’un d’autre, nous devons être sûrs qu’il soit solide. Et nous ne prenons pas de start-up qui sont allées au-delà d’une levée de fonds de série A (celles du début qui permettent le développement de l’activité, ndlr).

Le jury international se composera d’une dizaine de personnes, avocats ou membres du staff, comme moi (unique personne basée au Luxembourg, ndlr), qui ont un intérêt pour l’environnement. Il sélectionnera les gagnants selon l’originalité, la solidité du business model, l’accompagnement que Simmons peut apporter. Des chiffres sur l’impact du projet, par exemple sur la diminution des émissions de particules, sont un plus.

Nous annoncerons les 10 finalistes le 21 janvier. Nous ferons ensuite pitcher les start-up la semaine du 14 février, pour un résultat le 23. Ce sera un mix de virtuel et de présentiel. Prenons l’exemple luxembourgeois, parce que je croise les doigts pour qu’il y en ait un: s’il y a une start-up parmi les finalistes, nous l’inviterons à pitcher au sein de nos bureaux au Luxembourg et ce sera retransmis aux autres membres du panel.»