-25%. Ce seul chiffre permet de comprendre pourquoi Siemens Healthineers a décidé de fermer Fast Track Diagnostics d’ici septembre. Il s’agit de l’évolution de son activité «diagnostics» entre 2022 et 2023.
Sept ans après l’avoir acquise pour 75 millions d’euros, le géant de 71.000 employés et dont le chiffre d’affaires plafonne à 21,68 milliards d’euros dit avoir procédé à un «examen stratégique périodique des contributions du portefeuille et des opportunités de marché».
«La demande pour le portefeuille Fast Track Diagnostics a considérablement diminué depuis le pic de la pandémie de Covid-19. Fast Track Diagnostics est un acteur mineur dans le domaine du diagnostic moléculaire et représente une très petite partie du chiffre d’affaires global de l’activité Siemens Healthineers Diagnostics», a conclu Siemens Healthineers. Cette activité avait été dopée par le Covid, passant de 3,9 milliards en 2020 à 5,41 milliards en 2021, et même à 6,06 milliards en 2022, avant de revenir à 4,53 milliards l’an dernier.
Environ 90 salariés, basés pour la plupart au Luxembourg, sont concernés. «Des conversations avec les représentants des employés locaux sont en cours et les réglementations et directives locales en matière de travail seront suivies conformément aux pratiques standard de l’entreprise», indique Siemens Healthineers.
Fast Track Diagnostics est une spin-off des Laboratoires réunis. Dès le 2 avril 2020, alors que la planète passait en confinement, Siemens Healthineers avait annoncé être capable de fournir un test PCR, élaboré au Luxembourg par Fast Track Diagnostics. Dans la foulée, les Laboratoires réunis s’étaient vu confier la gestion de 20.000 tests au Luxembourg. Leur chiffre d’affaires avait alors triplé à plus de 100 millions d’euros, ce qui leur a valu des contestations judiciaires des autres laboratoires luxembourgeois. Encore à plus de 121 millions d’euros en 2021, ce même résultat est repassé à 48 millions d’euros en 2022.