Steve Collar a démissionné de SES et devrait entamer de nouvelles aventures le 1er juillet. (Photo: Matic Zorman/Archives/Maison Moderne)

Steve Collar a démissionné de SES et devrait entamer de nouvelles aventures le 1er juillet. (Photo: Matic Zorman/Archives/Maison Moderne)

Le leader mondial luxembourgeois des opérateurs de satellites, SES, annonce ce lundi 12 juin matin la démission de son CEO, Steve Collar, dès le 1er juillet. Il part pour relever un nouveau challenge, pas dans le secteur du satellite.

«En tant que CEO, Steve a dirigé avec succès SES, laissant l’entreprise dans une position de force pour l’avenir avec une capacité multi-orbite différenciée, un ensemble de solutions clients de classe mondiale, une organisation simplifiée et centrée sur le marché et un bilan solide renforcé par l’exécution de la compensation en bande C.» Le bilan dressé par le président du conseil d’administration de SES, Franck Esser, est net et sans appel: en cinq ans, a accéléré sur O3BmPower, sa constellation de satellite capable de délivrer de la fibre depuis le ciel, et a assaini les comptes financiers à la faveur des indemnités touchées pour libérer le spectre américain pour la 5 G.

Après vingt ans de bons et loyaux services, le CEO de SES va «poursuivre d’autres projets professionnels et personnels», indique le communiqué diffusé ce lundi 12 juin. Selon nos informations, le Britannique n’ira pas vers un autre acteur du satellite.

Il laisse la conduite de l’opérationnel à son directeur technologique, Ruy Pinto, jusqu’à ce qu’un successeur soit désigné. CTO de l’entreprise depuis 2019 après 25 ans passés chez Inmarsat, c’est lui qui a piloté, d’un point de vue technologique, la différenciation des capacités multi-orbites et la cloudification de SES.

«Je suis ravi de diriger SES et de travailler avec nos équipes à travers le monde pendant une période de transition, faisant progresser SES dans une phase où nous continuerons à nous développer sur une trajectoire de forte création de valeur pour nos parties prenantes, en exécutant fortement, en simplifiant notre activité et en optimisant notre base de coûts», a déclaré Ruy Pinto dans son premier message.

De bons résultats financiers attendus

Cette démission spectaculaire intervient au moment où SES a admis, fin mars, après des mois de rumeurs, avoir entamé des discussions en vue d’une éventuelle fusion avec Intelsat. Pour l’instant, rien n’indique que ces discussions iront où que ce soit.

Au premier trimestre, le groupe avait confirmé sa prévision d’un chiffre d’affaires compris entre 1,95 et deux milliards cette année, pour un Ebitda ajusté qui devrait se situer entre 1,01 et 1,05 milliard d’euros.

La semaine dernière, SES avait annoncé la disponibilité de son réseau pour AWS Modular Data Center, qui permettra au ministère américain de la Défensede déployer facilement des centres de données modulaires gérés par Amazon Web Services (AWS) dans des endroits où l’infrastructure est limitée.