Les grands groupes spatiaux européens sont réunis pour permettre à l’Europe d’avoir sa propre constellation de satellites de communication. (Photo: Shutterstock)

Les grands groupes spatiaux européens sont réunis pour permettre à l’Europe d’avoir sa propre constellation de satellites de communication. (Photo: Shutterstock)

Un consortium de cinq entreprises européennes, dont SES, qui s’appuiera sur les compétences de six autres sociétés, est né en Europe pour lancer et opérer une constellation européenne de satellites pour les gouvernements et les forces militaires, baptisée Iris2.

Objectif: 2027. Premiers lancements de satellites: 2024. Première décision de financement: 2,4 des 6 milliards d’euros, le 14 février 2023. , le 24 mars. L’Europe veut aller vite pour créer une constellation de satellites multiorbites sécurisés qui doit être capable de fournir des solutions de communications aux gouvernements européens et aux forces militaires, mais aussi de la connectivité à l’Afrique pour les zones qui en sont démunies.

Iris2 (IRIS2, sa dénomination officielle), pour «infrastructure for resilience, interconnectivity and security by satellite», sera développée par un consortium de cinq sociétés de l’espace, Airbus Defence and Space, Eutelsat, Hispasat, SES et Thales Alenia Space. Ce groupe de sociétés s’appuiera sur les compétences de la Deutsche Telekom, d’OHB, d’Orange, d’Hisdesat, de Telespazio et de Thales.

«L’équipe intégrée vise à favoriser la collaboration entre tous les acteurs spatiaux européens sur l’ensemble de la chaîne de valeur de la connectivité en vue de permettre l’autonomie stratégique de l’UE grâce à la fourniture de services gouvernementaux souverains, sécurisés et résilients pour protéger les citoyens européens. L’équipe tirera parti des synergies entre les infrastructures gouvernementales et commerciales. Les partenaires de l’association sont également bien placés pour fournir des services commerciaux afin de combler la fracture numérique entre les territoires européens et d’accroître la portée et la compétitivité mondiales de l’Europe en tant que puissance spatiale et numérique sur le marché mondial», dit le communiqué.

Après Galileo, le système de positionnement par satellites, et Copernicus, le système d’observation de la Terre, le projet avait été officiellement annoncé en novembre dernier par le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, qui avait aussi indiqué qu’un tiers de l’infrastructure serait construite par des start-up européennes de l’espace.

, en janvier, le professeur Symeon Chatzinotas, responsable du groupe de recherche Signal processing and communications (SIGCOM) du SnT, avait invité à aller plus loin dans la recherche autour de trois technologies essentielles: la communication quantique, l’intelligence artificielle pour gérer les composants et celle qui permettra aux usagers d’utiliser des tablettes, des smartphones et des serveurs pour se connecter directement au satellite via la 5G ou la 6G.