Le suivi des taches ou grains de beauté pourrait devenir «plus facile» avec le développement de technologies de reconnaissance. Dans certaines conditions. (Photo: Shutterstock)

Le suivi des taches ou grains de beauté pourrait devenir «plus facile» avec le développement de technologies de reconnaissance. Dans certaines conditions. (Photo: Shutterstock)

Google a obtenu, mi-mai, un marquage CE pour commercialiser une technologie de reconnaissance de 288 pathologies de la peau. Un excellent cas d’école de la manière dont le géant écrasera toute concurrence après avoir collecté des milliards de données.

Pour avoir une chance de participer au projet de Google, il n’est pas nécessaire de montrer «peau blanche». C’est d’ailleurs la seule question vaguement médicale que posent les recruteurs du géant pour donner accès à sa future reconnaissance de 288 pathologies de la peau.

a démarré avec un constat: chaque année, les internautes procèdent à «près de 10 milliards de recherches Google liées à des problèmes de peau, d’ongles et de cheveux. Deux milliards de personnes dans le monde souffrent de problèmes dermatologiques, mais il y a une pénurie mondiale de spécialistes. Bien que la première étape de nombreuses personnes consiste à accéder à une barre de recherche Google, il peut être difficile de décrire ce que vous voyez sur votre peau à l’aide de mots seuls.»

L’application web permettra de prendre trois photos, par exemple, d’un grain de beauté, et d’avoir une idée de ce que cela pourrait être à partir des concordances trouvées avec des publications ou des recherches d’internautes. Google précise d’ailleurs que son dispositif n’a pas vocation à se substituer au diagnostic d’un professionnel de santé. Il a obtenu un marquage CE avant d’être autorisé sur le marché américain, où il ferait encore plus de sens.

Et comme Google sait tout, il a directement tenté de balayer un des arguments des plus sceptiques sur la technologie en publiant , selon laquelle les médecins et les infirmiers qui ont utilisé une intelligence artificielle ont davantage détecté les cas de cancers que sans cette IA (de 42 à 58% de détections en plus). .

Deux études plus anciennes – et c’est important, parce que ces technologies évoluent plus, puisqu’elles sont mieux nourries à la donnée – évoquent des résultats très discutables de ces applications, pour trois raisons principales, : un manque de tests pour vérifier leurs résultats, l’absence d’experts dans le développement de la technologie et des problèmes avec la technologie elle-même (en particulier, la qualité insuffisante des photos ou images utilisées par l’utilisateur qui a un doute et de celle des images similaires trouvées par l’intelligence artificielle).

Le géant se retrouve aussi avantagé au niveau des données disponibles par rapport à d’autres projets, et il en existe quelques-uns de premier plan, comme la belge SkinVision, capable, selon ses promoteurs, de détecter 95% des cas de mélanomes, comme  de VisualDx, de l’université de médecine du Michigan, MoleMapper, de l’université de médecine et de science de l’Oregon, ou encore et surtout comme la start-up danoise qui a été par le Conseil européen de l’innovation, .