Avec un volume bâti de 7.403.000m3 en 2018 au Luxembourg, le secteur de la construction se caractérise par son dynamisme. Si le nombre de constructions reste élevé, de nouveaux impératifs sont pris en compte comme l’écologie et la durabilité. «Ces dernières années, le volet énergétique primait mais maintenant, la durabilité, l’écologie et le choix des matériaux deviennent de plus en plus importants dans le but de protéger les ressources mais aussi dans le cadre des mesures contre le réchauffement climatique», déclare Martine Schummer. Diverses raisons expliquent ce virage vers plus de durabilité. Les maîtres d’ouvrage sont de plus en plus demandeurs de bâtiments durables et sains tandis que le politique pousse également dans cette direction grâce à des subsides.
La flexibilité, synonyme de durabilité
En pratique, comment se traduit cette dimension durable? «C’est d’abord dans la conception du bâtiment. Les bâtiments durables, selon notre approche, sont surtout très flexibles. Quand ils sont construits, ils peuvent être adaptés par après, selon l’évolution des besoins.» Une maison familiale pourra par exemple être transformée en appartements. Pour un bâtiment de bureaux, on parle également de flexibilité interne. «On a un système porteur indépendant de l’enveloppe car celle-ci doit être changée après 20 ans alors que la structure a une durée de vie de 50 ans. Nous pouvons alors simplement changer la façade sans toucher à la structure portante du bâtiment, c’est une conception durable.»
Des freins au durable
Sensibles à ces aspects, les acteurs du secteur construisent davantage de bâtiments durables. Il est pourtant difficile aujourd’hui de définir quelle part ceux-ci représentent parmi les nouvelles constructions. «La durabilité n’est pas mesurable. C’est la même chose pour l’économie circulaire. Un bâtiment peut être plus durable de diverses manières. Les maîtres d’ouvrage cherchent surtout des éléments qui sont durables.»
Des freins subsistent pourtant, notamment au niveau des coûts de construction ainsi que d’un point de vue législatif. L’utilisation de matériaux écologiques en façade comme le bois entraîne en effet des discussions autour de la réglementation liée au feu. Aller dans une direction autre que la construction traditionnelle demande en outre du courage et des moyens financiers plus importants aux maîtres d’ouvrage qui peuvent alors changer d’avis.
Un nouveau bâtiment durable et écologique
Le bureau d’études Schroeder & Associés a également intégré cette dimension durable dans la plupart de ses projets. «Nous essayons de faire une conception et planification intégrées dans le cadre de nos projets dans le but d’optimiser l’empreinte environnementale de ceux-ci. Au début du projet, nous contactons nos experts internes et discutons ensemble sur comment rendre le projet plus durable.»
Pour sensibiliser et montrer le bon exemple, le nouveau bâtiment de l’entreprise a été conçu de manière durable avec un accent sur la santé et le bien-être des occupants. «Nous avons réalisé une analyse écologique de tous les matériaux mis en œuvre. Dans la conception, nous avons tenu compte de la durée de vie de ceux-ci. Nous avons donc une structure portante indépendante et une façade qui peut être échangée. Le bâtiment est donc modulable et flexible.» Le volet énergie a également été souligné puisque l’immeuble dispose d’une consommation d’énergie quasi nulle avec une enveloppe à haute performance et l’utilisation d’énergies renouvelables comme une chaudière à pellets et des panneaux photovoltaïques.
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