La mécanique est infernale: avec une création nette d’emplois salariés supérieure à 32% en 10 ans, sans parler de la fonction publique et de la présence de fonctionnaires internationaux ou européens, la tension sur le marché immobilier ne se dément pas.
À la lecture des annonces dans les journaux a succédé celle des annonces en ligne, puis la veille dynamique pour être alerté de tout nouveau bien mis sur le marché et la lecture des annonces mortuaires.
Toujours plus rapide, toujours plus en amont, l’ancien CEO d’Immotop, Serge Uschkaloff, a décidé de s’intéresser à une autre mécanique bien connue: l’off-market – ces biens immobiliers dont personne n’a encore entendu parler, sauf en très petit comité. Un voisin. Une connaissance. Un agent immobilier plus impliqué qu’un autre.
, a expliqué son fondateur à l’occasion de l’inauguration de ses bureaux sur l’avenue Monterey, s’articule en deux volets. «L’un est destiné aux sociétés partenaires qui proposent une extension de services à la clientèle de Secretimmo, comme les banques, les assurances, les courtiers, les sociétés de déménagement; et l’autre est destiné aux professionnels de l’immobilier qui souhaitent collaborer sur leurs mandats et clients respectifs.»
Déjà 600 requêtes de recherche
Mais, en stratège marketing, le CEO de Secretimmo a surtout déjà fait le plein de requêtes de recherche – plus de 600 – avant même le lancement de la plateforme. 600 ménages qui veulent accéder à ces offres «en avant-première».
«Nous générons des leads très qualitatifs de l’achat et de la vente, via notre site, grâce aux campagnes grand public. Nos agents sont expérimentés (10-15 d’expérience sur le marché luxembourgeois et celui du luxe), les leads sont donc traités de manière qualitative et immédiate (appel direct suite à l’envoi). Nous avons déjà récupéré une dizaine de mandats de vente (terrains constructibles, maisons individuelles en ville, quelques appartements) et une vingtaine de mandats de recherche (75% de maisons en ville ou alentour, 20% d’appartement et 5% de terrains)», explique-t-il à Paperjam.
Et même si les propriétaires veulent cultiver l’art de la discrétion, l’expert en immobilier ne s’interdit pas, quand même, de publier des annonces «de courte durée en dépersonnalisant leur présentation».
Le reste viendra tout seul, appuyé sur sa réputation, dit-il avec malice. Et avec la dynamique d’un marché aux abois.