Mardi, les négociations tripartites ayant pour but la mise en œuvre d’un paquet de mesures afin de réduire les effets de la flambée des prix se sont prolongées jusque tard dans la soirée. Mais vers 22h, le Premier ministre Xavier Bettel (DP) est venu annoncer une deuxième journée de négociations, faute d’avoir trouvé un accord.  (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Mardi, les négociations tripartites ayant pour but la mise en œuvre d’un paquet de mesures afin de réduire les effets de la flambée des prix se sont prolongées jusque tard dans la soirée. Mais vers 22h, le Premier ministre Xavier Bettel (DP) est venu annoncer une deuxième journée de négociations, faute d’avoir trouvé un accord.  (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Les négociations tripartites n’ont pas abouti. Le gouvernement, les syndicats et le patronat ont convenu de se retrouver ce mercredi pour un second tour, afin de trouver un compromis sur des mesures visant à réduire les effets de la flambée des prix.

Ce mardi, les négociations tripartites ayant pour but la mise en œuvre d’un paquet de mesures afin de réduire les effets de la flambée des prix se sont prolongées jusque tard dans la soirée. Mais vers 22h, le Premier ministre (DP) est venu annoncer une deuxième journée de négociations, faute d’avoir trouvé un accord.

«Ce qui est important, c’est que nous soyons d’accord sur le fait que les entreprises comme les particuliers sont dans une situation difficile», a déclaré Xavier Bettel lors d’un point de presse, avant d’ajouter: «La conclusion est que nous avons besoin d’une aide sélective et temporaire pour les entreprises et les particuliers.»

Mais pour le moment, il n’y a pas de pistes qui se démarquent réellement. Les discussions ont tourné autour des prix de l’énergie, du pouvoir d’achat et de l’indexation des salaires. Le Premier ministre a également rappelé qu’il ne fallait pas négliger la question environnementale. Autrement dit, les aides aux ménages et aux entreprises à venir pour contrer les effets de la flambée des prix de l’énergie ne devront pas réduire les objectifs climatiques du pays.

Ce matin à 9h, le Premier ministre a convoqué un conseil de gouvernement. Les négociations tripartites reprendront à midi, toujours au château de Senningen. «Je ferai tout pour que nous trouvions un accord», a assuré Xavier Bettel, qui s’apprête à connaître une fin de semaine chargée. Il doit en effet assister jeudi et vendredi aux sommets de l’UE et de l’Otan à Bruxelles dans le cadre de l’offensive russe en Ukraine.

Mais le Premier ministre a souligné avoir dégagé du temps pour continuer, si besoin, les négociations pendant le week-end.

L’index au cœur des discussions

Pour rappel, les ménages et les entreprises sont confrontés depuis maintenant plusieurs mois à une hausse généralisée des prix. La relance et la demande post-Covid ont mis sous pression le marché des matières premières et de l’énergie. Combinés à des perturbations sur les chaînes logistiques et des pénuries de composants et de matières premières, les prix ont flambé. Une situation qui a pris une tout autre ampleur depuis l’invasion de la Russie en Ukraine.


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Cette flambée des prix et une inflation qui dépasse les 4% devraient également déclencher le mécanisme d’indexation des salaires par deux fois cette année, en avril et en août (selon les dernières prévisions du Statec). Autrement, en prenant en compte la dernière indexation en octobre dernier, les entreprises vont devoir supporter une augmentation des salaires de 7,5% en moins d’un an. L’UEL souhaite que le second index soit suspendu, avertissant que les entreprises ne pourront pas faire face aux coûts élevés de l’énergie, à la hausse des prix des matières premières et à la hausse des salaires. 

Mais du côté des syndicats, le mécanisme d’indexation des salaires ne doit pas être modifié.

75 millions d’euros déjà engagés

De plus, les syndicats revendiquent depuis la dernière réunion tripartite organisée en décembre dernier un large catalogue de mesures pour lutter contre la hausse des prix, allant de l’ajustement des prestations familiales à la réforme fiscale. Mais à l’époque, .

Pour autant, le gouvernement a déjà pris des mesures pour tenter de protéger les ménages les plus fragiles. Le mois dernier, à supporter le fardeau de la hausse des prix de l’énergie. Cela comprend l’augmentation d’une allocation de vie chère pour les ménages à faible revenu ainsi que l’introduction d’une nouvelle prime énergétique. L’État couvrira également les coûts du réseau de l’opérateur afin de réduire les factures de gaz des consommateurs.

Pour les entreprises, les mesures sont plus difficiles à prendre, car le gouvernement est en train de travailler sur des mesures d’aides aux entreprises tout en respectant les règles européennes.