Qui n’a jamais rêvé de devenir archéologue et d’entrer dans les costumes d’Indiana Jones ou de Lara Croft? Pour avoir une idée de ce métier et des découvertes qu’il permet de faire, rendez-vous est donné au Musée archéologique d’Arlon chez nos voisins belges. (Photo: Facebook/Musée archéologique d’Arlon)

Qui n’a jamais rêvé de devenir archéologue et d’entrer dans les costumes d’Indiana Jones ou de Lara Croft? Pour avoir une idée de ce métier et des découvertes qu’il permet de faire, rendez-vous est donné au Musée archéologique d’Arlon chez nos voisins belges. (Photo: Facebook/Musée archéologique d’Arlon)

Paperjam propose 10 idées de sortie en famille dans la Grande Région pour l’été. Gratuite ou payante, en intérieur ou en extérieur, il y en a pour tous les goûts! Direction aujourd’hui la Belgique, avec le Musée archéologique d’Arlon.

Qui n’a jamais rêvé de devenir archéologue et d’entrer dans les costumes d’Indiana Jones ou de Lara Croft? Pour avoir une idée de ce métier et des découvertes qu’il permet de faire, rendez-vous est donné au Musée archéologique d’Arlon chez nos voisins belges, qui abrite la plus importante collection de pierres sculptées gallo-romaines de Belgique, qui est aussi l’une des plus importantes d’Europe.

La ville d’Arlon est située au croisement de deux chaussées romaines importantes (la Reims-Trèves et la Metz-Tongres) qui ont permis à l’agglomération antique (Orolaunum Vicus) de connaître une certaine prospérité durant les trois premiers siècles de notre ère. Les premières découvertes réalisées à Arlon remontent au 17e siècle, lorsque le rempart de l’Antiquité fut démantelé et que ses fondations révélèrent le réemploi de fragments de monuments funéraires. Si une partie des blocs sculptés fut à l’époque envoyée au Grand-Duché, la majorité fut conservée à Arlon.

Plus de 40 sites archéologiques sur place

Au cours du 19e siècle, les trouvailles se sont multipliées dans le centre-ville au cours de divers travaux de démolition et de construction. Celles-ci ont été rassemblées au musée. Au début du 20e siècle, la plus importante nécropole du Vicus a été mise au jour, le «Hochgericht», dont une partie des objets découverts dans les sépultures furent cédés au musée par des collectionneurs.

En 1936, une seconde nécropole fut découverte, la «Spetz», implantée le long de la voirie Arlon-Trèves. Entre 1963 et 1967, une portion du rempart a livré une centaine de blocs sculptés. Les recherches se sont ensuite raréfiées, jusqu’au début des années 2000, lorsque le Service public de Wallonie entreprit une série de fouilles préventives dans le quartier artisanal du Vicus. C’est alors tout un pan de la vie de l’agglomération antique, jusque-là inconnu, qui fut dévoilé: les habitats et les activités artisanales. Une partie des objets découverts lors de ces campagnes a été mise en dépôt au musée en 2018.

Plus de 40 autres sites archéologiques (nécropoles, sites d’habitats et de cultes) situés sur le territoire de la province de Luxembourg sont conservés et/ou exposés dans le musée. En plus de ses collections permanentes, le musée d’Arlon propose depuis le 15 juin, et jusqu’au 15 octobre, l’exposition temporaire «Vallus. Les dents de la terre». Véritable enquête sur le passé, elle a été créée dans le cadre du microprojet européen Vallus, réunissant le Musée archéologique d’Arlon, le Musée de l’Ardenne (France), Malagne, l’Archéoparc de Rochefort (Belgique) et la Cellule archéologique des Ardennes. Elle fait suite à la découverte de dents métalliques lors d’une fouille entreprise par des archéologues sur le site de Warcq.

Cette trouvaille permet d’étayer les preuves de l’existence d’un outil ancien, le Vallus, ancêtre gaulois de la moissonneuse et objet révolutionnaire pour l’époque. Cette exposition donne l’occasion à ses visiteurs de découvrir des objets archéologiques gallo-romains originaux et d’assister à la projection du documentaire «Vallus, les dents de la terre», réalisé par l’Archéoparc de Rochefort.

Et à l’occasion des Journées du patrimoine les 11 et 12 septembre sur le thème «Femmes et patrimoine», le musée proposera plusieurs événements, dont une visite-rencontre dans l’objectif d’aborder différents thèmes relatifs à la vie des femmes d’hier et d’aujourd’hui, ainsi qu’une conférence sur le thème «À l’origine du patriarcat». Plus d’informations .

Les visites, d’environ 1h30, ont lieu uniquement sur réservation; le musée invite les personnes intéressées à prendre contact de préférence par e-mail. La demande de réservation doit être adressée au minimum la veille de votre visite.

Les groupes sont limités à quatre personnes de plus de 12 ans (les enfants de moins de 12 ans ne sont pas comptabilisés). Le port du masque reste obligatoire à partir de 12 ans.

Informations pratiques:

Le musée est accessible du mardi au samedi, de 9h à 12h et de 13h à 17h30, et le dimanche de 13h30 à 17h30. Les visites sont actuellement organisées selon des tranches horaires, afin de limiter le nombre de personnes présentes simultanément dans le bâtiment. Lorsque le musée n’a pas de réservations, il est possible que ses portes soient closes. Veillez donc bien à réserver préalablement votre visite.

Fermeture hebdomadaire: lundi

Tarifs:

Billet d’entrée individuel: adulte: 4€; senior (>60 ans): 3€; étudiant (13-26 ans): 2€; enfant 6-12 ans: 1€

Gratuité permanente: <6 ans, enseignants, presse, agents provinciaux, membres MuséeMini!, membres IAL, membres ICOM-ICOMOS, passeport 365.be

Musée archéologique d’Arlon: 13, rue des Martyrs (B-6700 Arlon)