Cela fait un an que les frères Alexandre et Erik de Toffol ont repris la Brasserie Schuman, mais seulement quelques jours que leurs transformations progressives ont abouti. «Notre volonté était de faire de cette adresse un lieu plus convivial», explique Erik De Toffol. «Le restaurant marchait bien, mais pas autant que nous le voulions. Aussi, nous avons décidé d’y apporter des modifications, que ce soit dans le décor aussi bien que sur la carte.» Au passage, le nom a aussi évolué pour devenir Schuman Restaurant.
Un nouveau cadre plus chaleureux
Oubliez l’ambiance nappe blanche et grandes baies vitrées un peu froides. Désormais, le restaurant est plus coloré, décontracté, aménagé avec des matières chaudes comme le velours, le bois ou la paille, agrémentés d’arbres intérieurs. Des œuvres empreintes d’humour sont accrochées aux murs et de nombreux livres disposés sur des étagères cassent l’aspect froid des grandes baies vitrées. Pour cela, ils se sont entourés d’architectes, dont Vanessa Tuillière, qui les ont aidés à repenser les lieux.
L’espace, tout en longueur, est toujours divisé en deux parties, avec d’un côté la salle de restaurant, et de l’autre une partie plutôt réservée pour boire un verre et danser après le repas (un DJ Booth a été installé), ce qui n’exclut pas qu’on puisse y manger.
Dans la salle de restaurant (plus de 100 places assises), on aime aussi tout particulièrement la grande table prévue pour les groupes qui peut accueillir jusqu’à 12 personnes.
À n’en pas douter, les fondateurs du groupe Black Sheep, nouvellement créé pour rassembler leurs cinq établissements et leurs quelque 200 collaborateurs, savent améliorer les lieux qu’ils occupent, à l’image de ce qu’ils ont aussi précédemment fait au Partigiano, Hertz ou Bella Ciao.
Une carte totalement revisitée
La carte du restaurant Schuman est aussi orientée différemment. «Nous avons souhaité que chacun puisse venir dans notre établissement, y compris les budgets plus modestes. C’est pour cela que nous avons mis sur la carte de nombreuses entrées autour de 10€ qui sont pensées pour être partagées entre les convives.» Pour les aider dans le remaniement de la carte, ils ont fait appel à Johannes Wagner (La Petite Maison à Dubai, 85° à Berlin…) qui les a aidés à créer des plats à la fois simples et goûteux.
Pour avoir eu la chance de goûter à une grande partie de la carte, Paperjam.lu est en mesure de vous faire quelques recommandations. La première serait de privilégier une formule cocktail/entrées à partager/dessert. Coup de cœur pour le Basilic smash très bien fait, mais aussi des cocktails signature à découvrir comme le Nutty me (rhum blanc, limoncello, jus de citron, fruit de la passion).
Dans les entrées, on a particulièrement apprécié la toute simple, mais savoureuse salade d’iceberg et courgettes à la sauce moutarde douce, les asperges blanches servies croquantes absolument délicieuses. Le ceviche de cabillaud, le tartare de bœuf avec sa viande de qualité supérieure ou les généreux morceaux d’aubergines préparés en tempura tirent aussi leur épingle du jeu. Les plats étaient plus orientés friture, ce qui nous a un peu moins convaincus, mais ils restent intéressants, en particulier le cabillaud au miso et miel, et le coquelet au citron confit. Côté desserts, coup de cœur pour le pain perdu à la brioche et sa glace à la vanille, caramélisé à souhait, ainsi que pour la soft ice aux fruits rouges, caramel salé et noix à partager.
On n’hésitera donc pas à revenir, avant ou après un spectacle au Grand Théâtre, puisque les gérants nous ont assuré que plusieurs plats peuvent sortir rapidement pour un dîner léger avant le spectacle, et que les soirs de représentation, les cuisines restaient ouvertes tard le soir. Il est aussi prévu que le chalet revienne en hiver avec ses formules raclettes réconfortantes. Et d’ici là, on espère pouvoir profiter de la formidable terrasse installée sur le parvis près de la fontaine.
, 1, boulevard Robert Schuman à Luxembourg. Tél.: 24 61 85 44