C’est sans conteste le chantier le plus festif de la capitale: avec, sur le côté nord-ouest du Glacis, un dédale d’établissements de bouche tandis que le reste du champ de foire fait la part belle aux manèges pour petits et grands.
«Je suis très content que nous soyons enfin de retour après deux années de pandémie», explique, le sourire aux lèvres, Charel Hary, forain et président de la Fédération nationale des commerçants forains (FNCF).
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Une semaine avant le coup d’envoi des festivités, son stand de mini autos-tamponneuses est déjà monté, de même que celui des mini-quads. «Je pense que cette Schueberfouer 2022 sera une très bonne foire parce que, depuis le début de cette saison, nous avons connu une affluence plus forte que par le passé sur les autres fêtes foraines. Cela montre que les gens veulent profiter à nouveau», assure le forain.
Des nouveautés pour attirer le public
45 familles de forains basés au Luxembourg composent la FNCF. Tous les métiers y sont représentés à l’exception des gros manèges, car ces derniers sont exploités par des familles venues de l’étranger. «Nous entretenons de bonnes relations avec les forains étrangers. Et puis, leurs manèges attirent du monde», admet Charel Hary.
par exemple, le public pourra frissonner dans le Daemonium, le plus grand train fantôme transportable du monde. Les amateurs de sensations fortes pourront embarquer dans le Gravity pour une propulsion à 17 mètres de hauteur avec des loopings en continu.
Des tarifs plus élevés en vue, surtout dans la restauration
Quant aux tarifs et au budget à prévoir pour passer un moment à la plus grande fête foraine de la Grande Région, difficile pour les professionnels de livrer une estimation, tant les profils de visiteurs varient du simple flâneur à la famille accro aux manèges et jeux. Charel Hary, par exemple, assure maintenir ses tarifs à Luxembourg, mais admet que, pour ses confrères de l’horeca, la hausse tarifaire est inévitable. «Celui qui paye son seau de mayonnaise 75 euros maintenant contre 25 euros avant la crise n’a pas d’autre choix que de relever ses tarifs», soutient le président, pour qui «les hausses seront petites et toucheront surtout la restauration».
Nous ne payons pas le droit de placement cette année.
L’huile, indispensable à la cuisson des gromperekichelcher par exemple, figure Toutefois, les forains peuvent compter sur un coup de pouce de la Ville de Luxembourg puisque «nous ne payons pas le droit de placement cette année», confie l’ambulant. Pour la municipalité, ce geste représente une enveloppe de 150.000 euros, précise son service communication.
Vers une Schuebi avec moins de déchets
La FNCF a vu le jour en 2017 et est affiliée à la CLC. «Nous collaborons avec la CLC qui nous fournit une guidance notamment en ce qui concerne les emballages», explique-t-il. À la tête de deux stands de confiserie en plus de ses manèges, Charel Hary a par exemple délaissé les sachets en plastique conformément aux réglementations en vigueur.
Dans le stand de la famille Clement, les verres à bière sont en verre et un système de caution assure leur retour au bercail. «Chacun fait son maximum pour être au top», résume le forain. L’an dernier, le service Hygiène de la capitale a collecté 12 tonnes de verre, autant de papier, deux tonnes de biodéchets et près de 31 tonnes de déchets résiduels, des chiffres jusqu’à six fois moins élevés qu’en 2019, compte tenu de l’ampleur réduite des festivités organisées
À noter enfin que la FNCF organise un jeu-concours tout au long de la Schueberfouer permettant de gagner des séjours dans des parcs d’attractions. S’il admet qu’au début, ces structures étaient perçues comme des concurrents, ce n’est plus le cas à présent: «Ces parcs attirent un public friand de manèges, c’est le même que celui qui vient à la Fouer». Comme quoi, au parc d’attractions ou au champ de foire, tout le monde s’y retrouve.