À quel âge avez-vous su que le travail du verre constituerait votre métier?
Après mes études dans un autre domaine, je me suis dit que j’irais travailler avec mon père. Voir mon père travailler le verre m’a toujours fascinée. J’ai grandi dans l’atelier, nous habitions juste à côté. Travailler le verre, ses couleurs, les types de verre, jouer avec la lumière m’a toujours plu. J’ai passé ma maîtrise de maître verrier d’art à 24 ans.
Votre quotidien correspond-il à ce que vous attendiez?
Oui, et c’est une grande joie de travailler au contact des clients. C’est satisfaisant de partir d’un petit dessin pour un vitrail et d’arriver à un chef-d’œuvre dont on a réalisé toutes les étapes. C’est aussi un privilège de pouvoir rénover des vitraux réalisés par nos ancêtres. Je trouve qu’il y a quand même beaucoup d’administratif, notamment pour les grands projets, et, pour cela, nous devons nous battre contre la concurrence de l’étranger et les grandes entreprises.
Travailler le verre, ses couleurs, sa lumière m’a toujours plu.
Quels sont les plus grands challenges auxquels votre entreprise fait face?
C’est d’adopter des méthodes modernes, les nouvelles technologiques, tout en conservant les techniques traditionnelles. On essaie aussi d’intégrer les vitraux dans des maisons à basse consommation d’énergie. On essaie toujours d’être en avance, de regarder loin devant. La concurrence est aussi un challenge important.Comment voyez-vous votre entreprise dans cinq ans? Nous voulons davantage contribuer à la protection et à la mise en valeur du patrimoine. On veut pouvoir faire évoluer nos métiers pour continuer à mettre en valeur notre savoir-faire.
Comment voyez-vous votre entreprise dans cinq ans?
Nous voulons davantage contribuer à la protection et à la mise en valeur du patrimoine. On veut pouvoir faire évoluer nos métiers pour continuer à mettre en valeur notre savoir-faire.
Quel est votre message pour les décideurs politiques?
Soutenir davantage les artisans au Luxembourg, éviter de faire appel à des entreprises étrangères pour rénover notre patrimoine. Cette pratique nuit au marché local et entrave le développement des entreprises traditionnelles, voire les détruit à long terme.
Collaborateurs
5, dont Sandrine Bauer et Matthias Rathmann (tous deux actionnaires et titulaires d’un brevet de maîtrise). Plus un collaborateur spécialisé dans la restauration, un autre dans la peinture sur verre, et un troisième, verrier d’art.
Fondateur
L’atelier est fondé en 1891 par Pierre Linster et Alexandre Schmit. En 1906, il est repris par la veuve de Pierre Linster, puis par ses fils, Sylvère et Jean. Au décès de Jean, Albert Kremer gère l’atelier avec Sylvère. En 1974, Bernard Bauer reprend l’entreprise, c’est aujourd’hui sa fille Sandrine qui la dirige depuis 2017.
Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de , paru le 12 décembre 2023. Le contenu du magazine est produit en exclusivité pour le magazine. Il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam.
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