Près d’un médecin sur deux au Luxembourg n’est pas Luxembourgeois. Un des problèmes auxquels le Luxembourg va devoir faire face dans les années à venir. (Photo: Shutterstock)

Près d’un médecin sur deux au Luxembourg n’est pas Luxembourgeois. Un des problèmes auxquels le Luxembourg va devoir faire face dans les années à venir. (Photo: Shutterstock)

Les conclusions du Semestre européen invitent le Luxembourg à garder un œil très attentif sur les développements des besoins en soins de santé. Le seuil critique de l’OMS est déjà dépassé.

«Le Luxembourg possède l’un des systèmes de santé les plus performants de l’UE. Néanmoins, 49% des médecins et 62% des personnels de santé étant des professionnels non luxembourgeois, le système est bien au-dessus du seuil critique de vulnérabilité (selon l’indicateur de l’Organisation mondiale de la santé, ndlr)», indiquent les conclusions du Conseil de l’Union européenne dans un rapport sur les mesures adoptées par le gouvernement à l’occasion de la crise actuelle.

«Dans ce contexte, le système de santé du Luxembourg pourrait être affecté par d’éventuelles décisions unilatérales prises par les pays limitrophes en période de crise. Le Luxembourg a dû adopter en un temps record des mesures à brève échéance pour améliorer la résilience de son système de soins de santé à la suite de la crise du Covid-19, par exemple en mobilisant des infrastructures médicales et en installant une extension provisoire d’un hôpital, ainsi qu’en proposant des logements au Luxembourg pour les travailleurs frontaliers et leur famille.»

La technologie au secours

Et la situation pourrait encore se dégrader, sous-entend le rapport. «Plus précisément, la demande de soins de santé émanant d’une population vieillissante devrait augmenter, et le départ à la retraite d’entre 59% et 69% du personnel médical est prévu au cours des 15 prochaines années», indique le rapport, qui souligne une réforme en profondeur engagée, notamment auprès des pays frontaliers, et l’intérêt de la technologie.

«Bien que le déploiement des infrastructures numériques soit déjà avancé au Luxembourg, les efforts se poursuivent pour mettre en place des solutions de santé en ligne, comme des solutions numériques pour le remboursement des prestataires de services», dit le texte. «Le Luxembourg a résolument mis l’accent sur les technologies numériques, telles que le calcul à haute performance, l’intelligence artificielle, les chaînes de blocs et les mégadonnées, et a le potentiel pour tirer parti de ces capacités et coopérer à l’échelle de l’Union afin d’apporter une contribution majeure à la recherche visant à neutraliser le virus et à réduire les infections. Le Luxembourg a également mis en place un nouveau dispositif de soutien en faveur de projets d’investissement dans la recherche et le développement pour la production de produits dans la lutte contre le Covid-19, qui sont nécessaires pour combattre de manière efficiente l’épidémie actuelle grâce à la mise au point de traitements et de vaccins efficaces.»