Les technologies liées à la santé devraient représenter un marché en centaine de milliards d’euros dans les années à venir. D’où l’intérêt de voir où et comment se positionner pour le Luxembourg, grâce à la «market intelligence» de Luxinnovation. (Photo: Shutterstock)

Les technologies liées à la santé devraient représenter un marché en centaine de milliards d’euros dans les années à venir. D’où l’intérêt de voir où et comment se positionner pour le Luxembourg, grâce à la «market intelligence» de Luxinnovation. (Photo: Shutterstock)

La directrice de la «market intelligence» de Luxinnovation, Sara Bouchon, a présenté, mercredi à l’ICT Spring, son premier baromètre de la santé du futur. Le document de 30 pages s’adresse aussi bien aux acteurs établis qu’à ceux qui pourraient s’implanter au Luxembourg. Une idée maline.

À quoi bon avoir dix sociétés qui travailleraient à une pilule contre une maladie donnée au Luxembourg? Et à l’inverse, pourquoi ne pas s’intéresser à un pan de la médecine du futur qui n’est absolument pas couvert? Et comment trouver des entreprises qui s’insèrent dans les stratégies nationales de diversification de l’économie?

 de Luxinnovation, présenté mercredi à l’ICT Spring, dégage cinq tendances dans le domaine des technologies de la santé: passer de la médecine curative à la médecine prédictive; placer le patient au cœur de la fourniture de services et de produits; mettre en œuvre une personnalisation du soin; favoriser la résilience des systèmes de santé; et créer un environnement à la fois collaboratif, compliant et innovant.

Les chiffres montrent une véritable fièvre pour le secteur, dopée par la pandémie de Covid. Les technologies liées à la prévention devraient représenter un marché de 432,4 milliards de dollars en 2024, et celles de la médecine personnalisée, un marché de 3,180 milliards de dollars en 2025.

«L’idée n’est pas de faire une étude de marché, mais d’essayer d’avoir une ‘big picture’», explique la directrice de la «market intelligence» de Luxinnovation, Sara Bouchon. «Dans ce cas, le rapport s’adresse davantage aux sociétés digitales qu’à celles qui sont déjà établies dans le domaine de la santé. Non seulement ces dernières vivent dans un univers très réglementé, mais elles sont aussi un peu plus lentes à s’adapter à certaines innovations.»

Sur la scène de l’ICT Spring, Mme Bouchon a plutôt détaillé le positionnement du Luxembourg sur le sujet. «On sait par exemple que les entreprises pharmaceutiques ne sont pas une force de notre écosystème. En revanche, on voit émerger des acteurs sur chacune des tendances, mais aussi des ‘enablers’, comme Meluxina, le HPC luxembourgeois, ou la National Data Exchange Platform. Et c’est intéressant dans le cadre des efforts du ministère de l’Économie et de Luxinnovation autour des partenariats public-privé.»